Doha le 19 juin 2016, ne pas basculer dans la peur

Image d'archives avant le Covid-19

Ce matin il faut surmonter cette angoisse qui vous prend aux tripes et se rendre au travail. Cette crise semble être un tournant dans le Golfe et aura un impact certain sur les expatriés et leurs familles résidents au Qatar.

Doutes

Lorsque vous êtes depuis des années au Qatar, vous avez forcement vécu quelques soubresauts entre ce pays et ses voisins, en particulier les saoudiens et les émiratis. Il faut dire que le Qatar dérange ses voisins sur de nombreux points. En lisant un article de Gulf News, hier, la solution envisagée par les saoudiens et émiratis est relativement simple « Qatar needs to show complete transparency .» Ce qu’il faut lire entre les lignes et aussi simple, le Qatar doit être mis sous tutelle comme un enfant terrible. On peut comprendre le cri de révolte du ministre des affaires étrangères du Qatar qui disait il y a quelques jours que la souveraineté de son pays était inaliénable.

Dans les communautés des expatriés ce matin on s’interroge, faut-il envisager de quitter le Qatar ? Il est probable que plus rien ne sera comme avant lorsque cette crise sera terminée. Certes il y a des secteurs qui vont souffrir comme le tourisme mais d’autres comme l’agriculture ou tout ce qui touche à la sécurité alimentaire devraient se développer.

Alors ce matin, il y a doute sur l’avenir. Ce qui agace le plus, c’est que la mentalité de mercenaire va reprendre le dessus. Tous ceux qui envisageaient d’aider à construire l’avenir du Qatar, sont ramenés à la réalité brutale, toutefois il faut éviter de basculer dans la peur car ce pays nous a habitué à rebondir.