La livraison de conteneurs au Qatar en pleine réorganisation

Les plus grandes compagnies au monde effectuant les livraisons de conteneurs au Qatar comme Maersk, Cosco, Evergreen et OOCL vont sans doute utiliser le Sultanat d’Oman comme base d’approche.

Pour aller au Qatar on passe désormais par Oman

La livraison de conteneurs au Qatar depuis le 5 juin devient un véritable problème. Les Emirats Arabes Unis servaient de lieu d’approche et ensuite ils étaient livrés au Qatar. Or ce pays fait partie des 4 belligérants qui ont initié un conflit contre le Qatar. Les Emirats avec leurs alliés ont suspendu, sans donner de délais, toutes les activités maritimes avec le Qatar. Afin de ne pas bloquer les conteneurs dans les ports émiratis, les grandes compagnies internationales comme Maersk, Cosco, Evergreen et OOCL ont dans un premier temps cessé d’embarquer les conteneurs en direction du Qatar et ensuite ont essayé de trouver une solution.

Quelques jours plus tard, c’est Maersk qui le premier vient d’indiquer à ses clients qu’il acheminerait à nouveau des conteneurs en direction du Qatar mais qu’il les déposerait à Salalah un port du Sultanat d’Oman. Comme chacun le sait Oman ne fait pas partie des pays du Golfe en conflit avec le Qatar. Maersk annonce que le premier transbordement de conteneurs s’effectuera à Salalah le 19 juin avec une arrivée au Port Hamad au Qatar, livrés par des bateaux d’Oman, le 25 juin 2017. On peut imaginer aisément qu’une partie de ses bateaux embarquent des conteneurs au départ du Qatar pour le reste du monde.

Il est probable que les autres compagnies livrant des conteneurs empruntent la même voie maritime évitant ainsi au Qatar de ralentir son économie. Notons au passage que pour Oman c’est une véritable opportunité économique et que pour les Emirats Arabes Unis c’est un manque à gagner évident.

Lorsque le ministre des affaires étrangères du Qatar indiquait que le Qatar ne serait pas le seul à être impacté par cette crise, en voici un exemple concret. Les pays qui ont allumé l’incendie dans le Golfe s’en brûlent les doigts.