La situation financière au Qatar au 12 juin 2017

Le cheikh Abdallah ben Saoud Al-Thani gouverneur de la Banque centrale du Qatar se veut rassurant, ce 12 juin 2017, alors que la crise avec ses voisins rentre dans la deuxième semaine, mais doit-on le croire ? Notre conseil pour les affaires avec le Qatar.

L’économie du Qatar tourne au ralenti pendant la période du Ramadan

La fête de l’Aïd al fitr marquant la fin du mois du Ramadan devrait se produire probablement le Dimanche 25 Juin 2017, ceci devrait coïncider, exceptionnellement avec la fin de l’année scolaire. Il est vraisemblable que cette année encore, plus de ressortissants soit qatariens ou expatriés partent à l’étranger.  Cette une période où l’économie du Qatar tourne lentement, mobilisant moins de moyens financiers qu’habituellement.

Le président turc Erdogan lorsqu’il demande aux différents initiateurs de la crise en cours, entre l’Arabie saoudite, Emirats Arabes unis, Bahreïn et l’Egypte contre le Qatar d’arriver à une solution avant la fin du Ramadan, ce n’est pas par hasard. Le Koweït qui a initié, comme en 2014, une médiation arrivera- t-il à des résultats probants ?

Pour l’instant, le cheikh Abdallah ben Saoud Al-Thani gouverneur de la Banque centrale du Qatar se veut rassurant, ce 12 juin 2017, alors que la crise avec ses voisins rentre dans la deuxième semaine, mais doit-on le croire ? Il indique qu’il n’y a pas de tension sur les liquidités, il dit vrai. Mais si cette crise venait à durer plusieurs mois, l’économie du Qatar et celle de ses entreprises ressortirait affaibli. Au-delà du Qatar, les économies de ses voisins auraient aussi à pâtir de cette situation car ces économies sont inter pénétrables.

Globalement pour le Qatar, l’année 2017 est déficitaire et le taux d’endettement augmente. L’agence de notation Standard and Poor’s (SP Global Ratings) a abaissé mercredi 7 juin 2017 la note du Qatar d’un cran, de AA à AA-, en indiquant que la crise pourrait exacerber les vulnérabilités extérieures et exercer des pressions sur la croissance économique et le budget. Le Qatar est sous surveillance de l’ensemble des agences de notations.

Nous conseillons la plus grande prudence en matière « d’affaires » en ce moment avec le Qatar car les lendemains sont fragiles. En outre évitez de faire des transactions qui englobent le Qatar et un des pays belligérants, les banques saoudiennes et émiraties ont reçues des consignes strictes, pas de transferts depuis le Qatar ou envers le Qatar.