Doha 30 mars 2017, l’entourage de l’émir n’est pas de bon conseil

Comment l’émir du Qatar peut faire un discours aussi politique que celui d’Amman, au 28e sommet arabe et ne pas comprendre qu’il faut déléguer certaines tâches ?

Le football met à mal l’image de l’émir du Qatar

La stratégie footballistique du Qatar est mise à mal par des choix hasardeux et une implication trop importante de l’émir du Qatar. Un dirigeant d’un émirat comme le Qatar ne peut pas se tromper à ce point sans conséquences. L’équipe nationale du Qatar ne sera pas qualifiée pour la Coupe du Monde de football 2018 et la saison du PSG 2016-2017 marquera l’histoire du club pour son échec contre le Barça. Si au premier abord ces deux événements peuvent sembler « futiles », ils montrent aussi la fragilité du jugement de celui qui pilote trop directement le football qatarien, l’émir du Qatar. Comment peut-il faire un discours aussi politique que celui d’Amman, au 28e sommet arabe et ne pas comprendre qu’il faut déléguer certaines tâches ?

L’entourage de l’émir ne remplit plus son rôle, il n’est pas de bon conseil. Plus personne n’ose dire à l’émir du Qatar qu’un responsable d’un pays comme le sien, qui est sous le feu des projecteurs 24h sur 24 et 7 jours sur 7, ne peut pas se permettre un échec aussi cuisant, comme en football, sans qu’un doute s’installe sur l’approche globale de ce dirigeant. Le football est un sport trop hasardeux pour qu’un homme politique s’implique directement dans sa gestion. Lorsque nous écrivions il y a quelques mois « le PSG n’est plus le jouet principal de l’émir », il fallait lire entre les lignes et comprendre qu’il fallait déléguer cette tâche, nous proposions même à l’époque le nom de Joaan al Thani. Mais l’entêtement a été plus fort, préférant la fidélité en amitié en conservant le président actuel du PSG, alors qu’il est pourtant à la base de 75 % des problèmes du club parisien.

L’échec de l’équipe nationale qatarienne et la mauvaise saison du PSG, quel que soit les résultats à venir, mettent à mal la stratégie footballistique du Qatar et troublent l’image de l’émir trop impliqué. Comme il le fait pour le reste du pays, l’heure de la restructuration est venue, il doit ensuite, confier cette responsabilité à un de ses proches dans l’intérêt supérieur du Qatar.