Agriculture et Sécurité alimentaire au Qatar en 2017

Le cinquième salon de l’agriculture du Qatar se tient à Doha du 22 au 25 mars 2017, il nous a paru opportun de faire un point succinct sur l’agriculture qatarienne et la couverture des besoins de la population.

AGRITEQ 2017

Le Qatar comme ses voisins subit la situation climatique et hydrique qui ne favorise pas le développement d’une production agricole locale. Ce pays est dépendant à 90 % de l’étranger pour assurer sa sécurité alimentaire.

Il faut se rappeler que le Qatar, malgré une planification à 20 ans (2010-2030), à cause de la mise à jour des infrastructures nationales et de la Coupe du Monde 2022, a vu sa population augmenter bien au-delà des prévisions initiales. Or nonobstant les efforts du gouvernement qatari, la production agricole n’arrive pas à suivre. Le discours ambiant pour une autosuffisance n’est pas crédible.

Le plus grand producteur de légumes du Qatar, AGRICO, dispose seulement d’une serre de 20 000 mètres carrés à Al Khor, au nord du Qatar qui produit pleinement : des concombres, courgettes, laitues, légumes à feuilles vertes (comme petits pois, fèves…), oignons de printemps, aubergines, haricots tous types, piments, poivrons, melons et fraises.

La deuxième serre de 20 000 mètres carrés vient juste d’être livrée. Elle est désormais prête à la plantation. Les projets portent sur 6 autres serres pour les mêmes productions et une spécialement pour les champignons. Alors que la demande est là, en circuit court, les projets n’avancent pas au bon rythme malgré les bonnes intentions du gouvernement.

Le cinquième salon de l’agriculture du Qatar qui se tient à Doha du 22 au 25 mars 2017, est certes une opportunité pour relancer la filière, mais les moyens tant financiers qu’en personnels ne sont pas à la hauteur de la situation.

Notons aussi, selon un rapport du Trésor français, sur le thème – Sécurité alimentaire : un enjeu de taille pour le Qatar–  que les « Les autorités entendent par ailleurs transformer le Qatar en un « hub » d’échange des produits alimentaires, et financent un vaste programme d’extension des infrastructures de transports et de logistique. Le fonds souverain qatarien poursuit, en parallèle, ses investissements dans le secteur agricole à l’étranger, afin de mieux maîtriser la chaîne de production et d’approvisionnement »

Beaucoup reste à faire au Qatar en matière agricole, c’est un challenge complexe non seulement à cause de la situation climatique et hydrique mais aussi par les investissements lourds qu’il faut prévoir pour produire.