Doha 22 février 2017, France et Qatar rêvent de start-up

La plus grande difficulté sera de mobiliser la jeunesse qatarienne et sortir de l’immobilisme concernant les jeunes nés sur le sol du Qatar mais de parents expatriés.

Un méga incubateur de start-up au centre de Paris

Si on ne connait pas encore les modalités de cette coopération l’ambassadeur de France au Qatar à l’air d’être satisfait de ce rapprochement. Dans une interview accordée à un média qatarien, Eric Chevallier  l’ambassadeur français a déclaré que « la France est heureuse de soutenir les plans ambitieux du Qatar pour diversifier l’économie locale. Nous allons bientôt ouvrir le premier incubateur au monde avec 1000 startups réunis dans le centre à Paris. » Une opportunité pour les deux pays de travailler ensemble.

Les start-up qatariennes font du surplace

Si le travail de développement entre la France et le Qatar, sur le papier, parait très intéressant, il va se heurter à la réalité de la jeunesse qatarienne. Nés au début des années 2000, il arrive sur le marché du travail, environ 5 500 jeunes qatariens par an, un peu plus de femmes que d’hommes.

Interrogés, ces jeunes ont comme ambition de rentrer à plus de 85 % dans la fonction publique ou les associations gouvernementales. Ils doivent faire face à de nombreux problèmes de santé comme l’obésité, le diabète, la dépression… et une difficulté réelle pour s’insérer sur leur propre marché du travail. Les jeunes réellement impliqués dans la création de start-up ne sont que quelques centaines.

Le Qatar doit créer un statut particulier pour les jeunes expatriés nés sur son sol

En plus de sa jeunesse, le Qatar a un potentiel de jeunes expatriés, aussi important, disposés à s’investir localement. Pour l’année 2000 ils étaient environ 6500, or ils ne disposent d’aucun statut particulier qui pourraient les inciter à rester dans leur pays de naissance. Un véritable gâchis pour un pays qui a besoin de consolider son futur.

Si l’ambassadeur de France au Qatar à raison de mettre en valeur cette coopération, force est de constater qu’elle produira très peu dans le réel. Les qatariens sont figés dans un immobilisme destructeur, en ce qui concerne l’ouverture de droits pour des jeunes, certes étrangers par leurs parents, mais nés au Qatar. On peut vouloir modifier les lois pour favoriser l’activité économique et inciter des entreprises étrangères à s’installer au Qatar, mais être incapable d’utiliser une manne déjà existante sur son territoire. Cela montre bien les limites des autorités qatariennes et leur irresponsabilité sur ce sujet.