Doha 2 janvier 2017, le Qatar amorce un déclassement

Les dirigeants du Qatar feront- ils de 2017 une année meilleure que celle qui vient de s’écouler ou vont- ils continuer à faire régresser ce pays ?

Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre

La crise des hydrocarbures ne peut justifier à elle seule que le Qatar stagne et dans certains cas recule.

Il est probable que l’année 2017 verra la fin du déficit budgétaire du Qatar car les hydrocarbures repartent à la hausse. Pour autant, la nécessaire restructuration de l’économie, pour se mettre à l’abri du poids des hydrocarbures, est loin de produire les effets escomptés et pourrait même aggraver les goulots d’étranglements qui bloquent l’efficacité économique du Qatar.

Rien de sérieux n’a été entrepris pour améliorer la liberté économique d’entreprendre bien au contraire. L’état qatarien complexifie les procédures pour les entreprises et le marché du travail, en diminuant les moyens des fonctionnaires chargés de mettre en œuvre cette nouvelle réglementation. La disparition du Ministère du Travail a été une incroyable erreur.

Les maigres gains financiers de la restructuration sont immédiatement absorbés par un surarment incompréhensible dans un si petit pays. Et que dire de l’efficacité des investissements du fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) qui sont parfois fait en dépit du bon sens, comme dans l’affaire Volkswagen. Les administrateurs qatariens n’ont pas été à la hauteur de la situation et ont porté préjudice aux intérêts du pays.

Obsédés par un ego surdimensionné et parfois enfantin, les dirigeants au sommet de l’état qatari se succèdent répétant les mêmes erreurs.  La politique étrangère est encore et toujours favorisée à une amélioration du vivre ensemble dans le « Qatar intérieur ». L’alliance entre le Qatar et la Turquie est l’exemple de l’incapacité de ces dirigeants et leurs conseils à se projeter dans le futur. Pire, l’installation d’une base turque sur le sol qatarien avec les incalculables conséquences que cela occasionnera montre à quel point dans le haut des tours qatariennes on est loin de la réalité et de la vraie vie.

Que faut-il souhaiter au Qatar pour 2017 et à son Émir qui dirige ce pays ? Un simple rappel, tout édifice quel que soit sa taille repose sur une base, si on oublie d’entretenir ce socle, inexorablement  tout fini par s’effondrer.