Le ministère de la Santé du Qatar rompt le silence sur le décès de Shorooq

Ali Al-Sulaiti le mari de Shorooq cette qatarienne décédée à l’hôpital le 22 mai 2016, dans des conditions inexpliquées, vient de recevoir des nouvelles du ministère de la Santé du Qatar. Pour de nombreux qatariens ce silence de 50 jours de la part du ministère n’est pas acceptable.

 

Faut-il saisir les médias pour être considéré

« Errare humanum est, perseverare diabolicum » (l’erreur est humaine, l’entêtement est diabolique.) Le Ministère de la Santé du Qatar a bien compris cette citation latine, il vient après 50 jours de répondre à Ali Al-Sulaiti le mari de cette qatarienne, Shorooq, décédée à l’hôpital le 22 mai 2016, dans des conditions inexpliquées. Doha News un media qatarien qui a rendu publique cette affaire le rapporte ce matin. Une enquête est en cours est Ali Al-Sulaiti sera informé de ses conclusions.

Doha News, très courageusement, avait raconté les faits tels qu’ils ont été vécus par Ali Al-Sulaiti qui se retrouve veuf. Celui est désespéré de ne pas savoir comment sa femme est morte à l’hôpital. Non seulement il se retrouve veuf avec des enfants à charge, mais lorsqu’il essaie de comprendre comment sa femme est morte, il se heurte au mur administratif qui remonte jusqu’au ministre, toutes ses demandes restent sans réponses.

Pour de nombreux qatariens ce silence de 50 jours de la part du ministère n’est pas acceptable, on peut les comprendre. La question suivante se pose, « faut-il saisir les médias pour être considéré ? » Malheureusement cela n’est pas propre au Qatar, dans un pays comme la France ou dans ses ambassades à l’étranger on se heurte souvent à des murs administratifs difficilement franchissables.

Il serait souhaitable au Qatar, si cela n’existe pas, de créer un poste national de « Défenseur des droits » chargé de défendre les droits des citoyens non seulement face aux administrations  mais disposant également de prérogatives particulières en matière de promotion des droits de l’enfant, de lutte contre les discriminations, du respect de la déontologie des activités de sécurité.

Le Qatar change tous les jours un peu plus mais sans doute pas aussi vite que le souhaitent ses citoyens.