Metro de Doha, les qatariens et les conséquences de la promiscuité

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Dans 3 ou 4 ans les premières rames de métro de Doha circuleront, passé l’inauguration, combien de qataris vont l’utiliser ? Leur sécurité peut-elle poser problème ?

Des Qatariens étrangers sur leur sol ?

En octobre 2013, le média Gulf Times rapportait un propos du ministre des transports du Qatar Jassim Seif Ahmed al-Sulaiti, celui-ci indiquait « qu’il fallait du temps pour créer une prise de conscience de l’utilité des transports publics auprès de ses compatriotes. »

Nous estimons, à Qatarinfos.net, qu’en 2019, à trois ans de la Coupe du monde de football, le Qatar sera au plus haut de sa population. Elle devrait redescendre ensuite aux alentours de 2.5 millions, avec des modifications importantes quant à la composition de ses habitants, puisque les bataillons d’ouvriers et professionnels de bas niveaux de qualification quitteront le Qatar.

Sur ces 2,5 millions d’habitants les qataris représenteront au plus 280 000 soit environ 11,2 % du total. Cela posera alors le problème du statut des qatariens qui circuleront dans les rames de métro, auront-ils des rames à part ou seront-ils mélangés aux autres ? Dans ce cas, en théorie, ils seront 1 sur 10 dans la pratique sans doute beaucoup moins. En somme le qatarien qui osera prendre le métro se trouvera extrêmement minoritaire dans une rame de métro. Outre l’attraction qu’il représentera et les regards qui seront posé sur lui par une curiosité naturelle, on peut se demander si en matière de sécurité il n’y a pas un risque, considérant la criminalité qui augmente fortement au Qatar.

On peut sans doute considérer que les cameras surveilleront en permanence tant l’extérieur que l’intérieur des rames de métro, mais avant que les forces de sécurité n’interviennent il se passera un « certain temps », ce qui peut poser un réel problème pour l’intégrité physique du passager qatarien.

On peut considérer que nous évoquions un scénario sombre et que la révolution culturelle aidant les qatariens seront nombreux à utiliser un transport qui permet de se déplacer rapidement d’un point à un autre, dans une ville, Doha qui sera encore plus saturée qu’aujourd’hui. Mais il faudra aussi travailler, comme l’indique un média local, tout l’environnement du métro comme les parkings et les passages qui conduiront aux lieux de travail ou de commerces, car si les rames de métro seront climatisées une fois dehors il faudra marcher dans la chaleur ambiante.

Le ministre des transports qatariens a devant lui un sacré chalenge, il devra vaincre les contraintes liées à la promiscuité avec ses problèmes de sécurité, mais aussi offrir des prestations qui inciteront le qatarien moyen à prendre le métro. La plus grande difficulté restera tout de même, la prise de conscience pour le qatarien, encore plus forte qu’aujourd’hui, qu’il peut sembler être étranger sur son propre sol.