Aden, une ville en désolation

Hadi a amené la guerre à Aden et il est parti.

A la seizième nuit de l’intervention au Yémen par l’Arabie saoudite et Cie

C’est la seizième nuit d’une guerre que certains n’ont pas voulu, comme de nombreux habitants d’Aden. Le Sud du Yémen a sa propre histoire et voyant le conflit arriver beaucoup de voix commençaient à réclamer un retour au passé, où le Yémen était divisé en deux parties bien distinctes. Certes il y avait le danger d’AQPA (Al-Qaida au Yémen) mais les tribus étaient capables de faire face. Les habitants n’ont jamais rien attendu de l’autre Yémen avec sa capitale Sanaa.

Alors quand le président Hadi, qui avait démissionné sous la pression des milices Houthi, est venu se réfugier à Aden, beaucoup n’ont pas apprécié. Ils savaient qu’avec lui arrivait la guerre. Hadi a amené la guerre à Aden et il est parti se réfugier à Riyad. De nombreux habitants d’Aden sont amers, la ville est une désolation. Les milices populaires « dites en plus pro-Hadi » avec quelques encadrants essaient de résister, mais la guerre est au sol, en l’air et depuis la mer. Et eux ils sont au  milieu de ce chaos.

Que restera de cette belle ville lorsque la guerre sera terminée ?  Quel lourd tribut ses habitants doivent payer, pour une guerre probablement qui n’est pas la leur?