On peut réunir la planète entière pour parler d’éducation, d’enseignement et d’innovation et avoir toutes les peines du monde à mobiliser les enseignants, les parents d’élèves et les élèves dans son propre pays.
Pourquoi le Qatar a de grandes difficultés à mettre en pratique les résultats issus de Wise ?
Cette année 2014, pour sa 6e édition de Wise, ce sont presque 2000 participants venant de 100 pays qui se sont rencontrés pour mettre en commun les savoirs et projets concernant l’éducation, l’enseignement et l’innovation. C’est un véritable succès organisationnel mais qui dans la réalité du Qatar a beaucoup de mal à être décliné. Après avoir écouté et entendu les parents d’élèves, les responsables de l’Education Nationale du Qatar sanctionnent 2000 élèves ayant eu un absentéisme trop important. Ceux-ci ne peuvent pas se présenter aux examens partiels. Si les élèves quelques fois sont en détresse, les parents le sont aussi parfois sans parler des enseignants.
Ce qui manque le plus au Qatar pour une partie des élèves et des parents c’est la motivation. Pour les élèves, voyant quelques fois la fortune de leurs parents ils peuvent penser qu’ils n’ont qu’à cueillir les fruits. L’autre difficulté est l’insertion dans la vie active, car malgré des diplômes internationaux reconnus on leur préfère des expatriés. Enfin des problèmes de santé croissants empêchent un enseignement suivi.
Les parents ont de grandes difficultés à gérer leur carrière et leur maisonnée, dans un pays en évolution culturelle perpétuelle. Les difficultés des couples qataris avec un taux de divorce digne des grands pays occidentaux n’arrangent pas le manque de motivation des enfants.
Aux enseignants, il manque un élément clé pour pouvoir exercer leur métier, la liberté d’entreprendre. De plus en plus ils sont confinés dans un espace où des coutumes d’une époque révolue et des programmes inadaptés à la mondialisation tirent vers le bas l’enseignement dispensé dans ce pays et réduit à néant les efforts pour mobiliser les élèves et les parents.
On peut réunir la planète entière pour parler d’éducation, d’enseignement et d’innovation et avoir toutes les peines du monde à mobiliser les enseignants, les parents d’élèves et les élèves dans son propre pays.
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