Le Qatar songe à un monde branché mais il lui tourne le dos

Hessa Al-Jaber la ministre de la Communication et des Télécoms du Qatar s’exprimait à la Conférence Internationale des Télécommunications (UIT), en Corée du Sud. Le discours est bien loin des actes une fois de plus.

 Hessa Al-Jaber fait preuve d’amnésie

 Dans son discours la ministre de la Communication et des Télécoms du Qatar précise l’engagement de son pays au développement du secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Hessa Al-Jaber la ministre de la Communication et des Télécoms du Qatar s’exprimait à la Conférence Internationale des Télécommunications(UIT), en Corée du Sud. Cette conférence a pour objet tous les 4 ans d’imaginer le futur en matière de Technologies de l’information et de la communication (TIC). Or le Qatar vient de se doter d’une loi qui amalgame cybercriminalité et libre expression. Hessa Al-Jaber fait preuve d’amnésie car cette loi permet aux autorités qataries certes de combattre la cybercriminalité mais aussi d’empêcher chaque fois qu’elle le souhaite toute liberté d’expression. On peut songer à un monde branché mais dans la réalité le Qatar lui tourne le dos.

Un amalgame savamment calculé

L’article du média The Peninsula intitulé « Thepeninsulaqatar» parle de la loi sur la cybercriminalité au Qatar. Il montre bien que c’est une loi fourre-tout qui met en péril le peu de liberté qu’il y a encore dans ce pays. Le Qatar essaie de ruser en mélangeant cybercriminalité et liberté d’expression. Avec quelques formules « vagues » dénoncées par Amnesty International, il pourra quand il le souhaite réduire au silence tout média ou tout individu qui s’opposera même d’une manière symbolique par exemple en « retweetant » à ses orientations. C’est une véritable dérive dictatoriale qui est mise en œuvre puisque les partis et les syndicats libres sont interdits et que la presse et les réseaux sociaux auront une épée de Damoclès sur leur tête.

Puisque la justice qatarie est « sous emprise du pouvoir » avec cette nouvelle loi n’importe quel individu, entreprise ou organisme public ou privé présent au Qatar peut être à tout moment victime de cette loi.