Qatar perd 2 places au Global Competitiveness Report

Dans une économie mondiale qui émerge lentement de la grave crise économique qui frappe le monde, le Qatar perd 2 places dans ce classement mondial. Une meilleur efficacité doit être recherchée.

 

 

 Une reprise en main de l’économique s’impose au Qatar

 Le Global Competitiveness Report est publié chaque année et fait un point sur les 148 économies qui comptent au niveau mondial. En perdant 2 places passant de la 11 e à la 13 e place, le Qatar marque un coup d’arrêt à sa progression fulgurante mais reste proche du Top 10. C’est un mauvais coup porté à l’image un tantinet « arrogante » du Qatar que le nouveau dirigeant essaie de corriger. Le maitre mot de son discours il y a 10 semaines fut « modestie », il devait connaître les tendances.

L’essentiel n’est pas l’ego blessé de quelques princes du Qatar mais bien de voir ce qu’il est possible de faire par une reprise en main pour dominer les grands indicateurs clés du pays. Nous alertions il y a déjà plusieurs semaines des goulots d’étranglements de cette économie qui vit en surchauffe. Et surtout d’un manque de maturité dans leurs rôles respectifs de quelques dirigeants gouvernementaux.

L’émir Tamim paie aussi une gestion de la politique étrangère de ces dernières années qui a coûté cher au Qatar sans forcement lui rapporter pourrait-on dire aujourd’hui. L’influence escomptée n’est pas au rendez-vous. Le temps passé à conquérir de nouveaux territoires politiques aussi bien par l’ancien émir Hamad, le premier ministre de l’époque HBJ et y compris le prince Tamim, certainement plus enthousiasmant que la gestion au quotidien du Qatar, ce temps n’a pas été consacré au pays au quotidien et notamment en matière d’infrastructures un retard a été pris.

 

Un projet et non un rêve pour diriger le Qatar

On peut actuellement constater un certain nombre de failles dans la planification qui passe par Vision 2030. La monumentale erreur est de baser la dynamique du pays sur un événement, la coupe du monde de football en 2022, sans en tirer des bénéfices immédiats ces dix prochaines années. En ce moment, la vie à Doha est complexe car pour atteindre les échéances de 2022 on met le pays sans dessus dessous. Au moment où le doute s’installe dans tout le moyen orient, la vie quotidienne des Qatari se dégrade. Tous les politiques et même les monarchies savent qu’il faut une grosse dose de « présent » et une dose de futur.

Des initiatives sont prises qui vont dans le bon sens comme l’embauche de financiers au niveau international pour un meilleur rendement des finances et placements du Qatar. La partie développement durable conjuguée avec la sécurité alimentaire, l’eau et le choc technologique en cours.

Mais il faut plus, plus de communication du projet concret à court terme par un premier ministre sans doute compétent mais ne communiquant pas assez. Une gestion différente des ressources humaines et une attention particulière aux petits salaires des expatriés qui bientôt n’auront d’autre choix que de partir ou de se révolter. Plus d’intégration dans le droit international du travail qui met au banc de la société internationale le Qatar par des lois qui imposent « un sponsor » qui pour certain dirigeants Qataris s’assimile à un esclavage moderne. L’actuelle affaire des 4 français dont la presse parle tous les jours, ne peut pas arranger l’image de marque du Qatar.

La nomination d’ambassadeurs qui non seulement défendent l’intérêt du Qatar mais qui gardent l’esprit critique pour donner une analyse servant l’émir Tamim au lieu de l’envoyer dans le mur. Ce qui se passe aux USA le montre. Et puis « jeune pays » le Qatar manque de facilitateurs de vie, ces fonctionnaires qui savent quand il faut lâcher du lest pour que tout se passe bien, le manque de contrepoids dans la société Qatarienne est criant. Comment peut-on concevoir que la démocratie s’exprime via les réseaux sociaux plutôt que par des élections législatives par exemple ?….

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais à l’avenir le Qatar risque de perdre d’autres places au Global Competitiveness Report, non pas par son manque de dynamisme économique mais par la gestion du pays…