
La Russie, affaiblie par la guerre et les sanctions, négocie en position de faiblesse, dépendante des achats chinois pour sa survie économique.
Un partenariat économique en pleine expansion
Volume des échanges commerciaux
- En 2024, les échanges commerciaux entre la Russie et la Chine ont atteint 245 milliards de dollars, soit une hausse de 66 % par rapport à 2021.
- En 2023, ce chiffre était déjà de 240,1 milliards de dollars, dépassant largement l’objectif initial de 200 milliards fixé par les deux pays.
Énergie : le cœur du partenariat
- 75 % des exportations russes vers la Chine concernent le secteur énergétique : gaz, pétrole, charbon, uranium.
- La Chine est devenue le premier acheteur d’hydrocarbures russes, remplaçant l’Union européenne après les sanctions occidentales.
- Gazprom, Rosneft et autres géants russes ont intensifié leurs livraisons via des pipelines comme Power of Siberia.
Biens manufacturés et technologie
- La Chine exporte vers la Russie des véhicules, équipements industriels, produits électroniques, textiles, etc.
- En 2023, les exportations chinoises vers la Russie ont augmenté de 47 %, atteignant 111 milliards de dollars.
- La Russie dépend de plus en plus des technologies chinoises, notamment dans les domaines où l’Occident a imposé des embargos.
Infrastructure et logistique
- Le réseau ferroviaire entre les deux pays s’est densifié, facilitant le transport de marchandises à travers l’Asie centrale.
- Des projets conjoints dans les ports, les routes et les zones industrielles renforcent l’interdépendance.
Une relation asymétrique ?
Bien que ce partenariat soit présenté comme “sans limites”, certains analystes parlent d’une vassalisation économique de la Russie :
- Pékin bénéficie d’un excédent commercial de 18 milliards de dollars vis-à-vis de Moscou.
- La Russie, affaiblie par la guerre et les sanctions, négocie en position de faiblesse, dépendante des achats chinois pour sa survie économique.