
Alors que ZF annonce la suppression de 14 000 postes en Allemagne d’ici 2028, le syndicat IG Metall ne baisse pas les bras. Présent sur le terrain, dans les assemblées, les réunions, et surtout dans les mobilisations, il propose des alternatives concrètes pour préserver les emplois et accompagner les salariés dans la mutation industrielle en cours.
Des revendications claires
Face aux restructurations en cascade, IG Metall formule plusieurs exigences :
- Maintien des lignes de production à Sarrebruck : surtout pour les composants encore rentables liés aux systèmes de châssis.
- Reconversion et formation : créer des parcours qualifiants vers l’électromobilité et les technologies embarquées.
- Transparence stratégique : accès aux documents de planification industrielle, chiffrages internes et choix d’investissement.
“Nous demandons à ZF de jouer la carte du dialogue social. Il est encore temps d’éviter des suppressions brutales.” – Communiqué IG Metall – juillet 2025
Des solutions à l’étude
IG Metall ne se contente pas de protester :
- Dialogue avec les collectivités locales pour créer des pôles industriels hybrides
- Scénarios de maintien partiel de l’activité, en lien avec les projets de coentreprises (ex : Foxconn)
- Négociations sur les départs volontaires, les reclassements internes, et les aides à la mobilité
Un rapport syndical préconise même une co-gestion temporaire de certains sites, pour tester de nouveaux modèles industriels plus humains et territorialisés.
Le rapport de force se dessine
- Mobilisations croissantes : plus de 3 000 salariés attendus à Sarrebruck pour une “journée noire” en septembre
- Soutiens politiques locaux : élus de Moselle et du Land de Sarre se joignent aux revendications
- Demande d’un moratoire sur les suppressions en attente d’une médiation fédérale
Fin provisoire de ce dossier ZF
La stratégie industrielle de ZF est symptomatique d’un secteur en pleine mutation… mais elle interroge. Entre logique financière et fracture sociale, entre innovation et déracinement, la bataille menée par les salariés et les syndicats rappelle que l’industrie, avant tout, est une affaire d’hommes et de territoires.
“Si l’électromobilité est l’avenir, alors qu’elle soit inclusive, durable et socialement juste.”
Sur le même thème
Hongrie, l’appel de la rentabilité : une délocalisation sous haute tension
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.