
Dans le sillage de la veille, Avignon poursuit sa métamorphose. Ce 21 juillet, la presse a braqué ses projecteurs sur des formes hybrides et des gestes scéniques qui osent l’entre-deux.
Les spectacles qui font parler
- « La Vengeance des Marées », création de Léa Delerue : performance aquatique dans une piscine municipale vide. Poétique, anxieuse, et d’une beauté sèche.
- « Le Club des Exilés » : théâtre documentaire sur les parcours migratoires, porté par des comédiens amateurs. Sincère et sans effet.
- « Derniers Feux » : toujours aussi incandescent, mais cette fois la presse s’interroge sur la portée politique réelle derrière le foisonnement visuel.
- « Enfers et Contre Tous » : unanimement salué, certains y voient déjà un futur classique du queer théâtral.
Critiques à double tranchant
- « Les Promesses du vide » : fascinant dispositif scénique, mais dramaturgie jugée absconse.
- « Mon Voisin est une voix » : concept original, performance dans des halls d’immeubles, mais réception mitigée.
- « Le Procès Pelicot » : divise toujours, mais les spectateurs semblent y trouver une intensité militante rare.
En perspective – Antonio et le « théâtre tectonique »
Antonio propose un déplacement de sa notion de « seuil » vers celle de « théâtre tectonique » : un art des frictions, des glissements entre zones sensibles, comme des plaques qui entrent en collision. Il voit dans les spectacles du 21 juillet des formes qui ne cherchent pas le consensus, mais qui exposent les lignes de faille entre soi et le monde. Ce théâtre ne résout pas — il trouble, et c’est là toute sa puissance.
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