Le Soulier de satin : une odyssée théâtrale au cœur du Festival d’Avignon 2025

Du 19 au 25 juillet 2025, la Cour d’honneur du Palais des Papes accueille l’un des événements les plus attendus de cette 79e édition du Festival d’Avignon : Le Soulier de satin de Paul Claudel, dans une mise en scène magistrale d’Éric Ruf, portée par la troupe de la Comédie-Française.

Une œuvre monumentale revisitée

Écrit entre 1918 et 1924, Le Soulier de satin est un drame mystique et poétique qui explore l’amour impossible entre Doña Prouhèze et Don Rodrigue, sur fond de Renaissance espagnole et de conquête du Nouveau Monde. Claudel y mêle passion, spiritualité et quête de sens dans une fresque de près de huit heures, divisée en quatre parties.

Éric Ruf, metteur en scène et scénographe, relève le défi de cette œuvre-fleuve avec une approche épurée et audacieuse. Il s’appuie sur la musicalité de la langue claudélienne et sur une scénographie inspirée des machineries navales, évoquant les traversées et les errances des personnages.

Une distribution d’exception

La troupe de la Comédie-Française brille dans cette production, avec notamment :

  • Marina Hands en Doña Prouhèze, rôle pour lequel elle a reçu un Molière
  • Baptiste Chabauty en Don Rodrigue, tout en intensité et nuance
  • Didier Sandre, Suliane Brahim, Laurent Stocker, Florence Viala, et bien d’autres talents réunis pour incarner plus de 70 rôles

Les costumes somptueux de Christian Lacroix, qualifiés de “royaumes ambulants” par Ruf, ajoutent une touche baroque à cette mise en scène volontairement dépouillée.

Une expérience hors du temps

Le spectacle commence chaque soir à 22h et se termine au petit matin, offrant aux spectateurs une véritable traversée nocturne. Des coussins, couvertures et encas sont autorisés pour accompagner cette aventure théâtrale unique.

Cette reprise dans la Cour d’honneur, près de 40 ans après la légendaire mise en scène d’Antoine Vitez, marque une double consécration : celle d’un texte rare et celle d’un metteur en scène qui s’apprête à passer le flambeau à Clément Hervieu-Léger.

Pourquoi il faut y aller

  • Pour vivre une expérience immersive dans un lieu mythique
  • Pour découvrir une langue théâtrale puissante et incarnée
  • Pour assister à une performance collective hors norme
  • Et surtout, pour rêver sous les étoiles, bercé par les mots de Claudel

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