Journal du Festival d’Avignon – 15 juillet 2025

Tiago Rodrigues, toujours au centre des attentions, est-il encore cet « homme prodigue » qui avait promis d’ouvrir les portes et de faire respirer les murs ? Son rôle de directeur semble aujourd’hui tiraillé entre les injonctions institutionnelles et les volontés artistiques.

Ce qu’on attend aujourd’hui : dans le IN et le OFF

• IN :
  • Ce soir : “Les Ombres portées” de Pauline Bayle au Palais des Papes, une fresque épique revisitée avec audace.
• OFF :
  • Théâtre du Rempart accueille “Pulsations”, une chorégraphie sur les battements du cœur après une rupture.
  • Café-théâtre : “Le dernier clown”, une performance pleine de tendresse et de rugosité.

Échos de la veille – Par l’équipe sur place

• Lucie : « Électrochoc hier soir avec “Anatomie d’un silence”. Un texte brûlant sur la parole des femmes. »
• Noura : « J’ai été emportée par un micro-spectacle dans un garage transformé. Trois personnes, une lampe torche, une vérité nue. »
• Enzo : « La scénographie de “Des pierres dans les poches” m’a bluffé. Deux comédiens, quinze rôles, un décor modulable et vivant. »
• Bello : « J’ai croisé le metteur en scène de “Dans la peau de l’Autre” qui m’a dit : “Le théâtre est notre refuge, mais il doit rester poreux à l’extérieur.” »

Notes d’Antonio – Tiago Rodrigues, une figure en bascule

Tiago Rodrigues, arrivé en 2022, portait l’espoir d’un Festival d’Avignon plus poreux, plus perméable entre le IN et le OFF. Mais au seuil de sa quatrième édition, l’enthousiasme s’émousse. Le limogeage discret de son adjoint à la veille du festival interroge : recentrage stratégique ou dissension interne ?

Le OFF semble toujours à la marge, malgré ses richesses artistiques et son foisonnement quotidien. Et les engagements politiques de Tiago, notamment sur la Palestine, viennent complexifier sa posture : entre prise de position personnelle et responsabilité institutionnelle, certains y voient un pas trop frontal pour un poste si exposé.

Son mandat court jusqu’en 2026, reconductible une fois. Mais à mi-parcours, une question s’installe : le Festival changera-t-il de visage en 2026 ?

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