Tiago Rodrigues, l’homme prodigue déclassé ?

L’arrivée de Tiago en 2022 à Avignon était saluée comme une rupture. Un artiste au sommet du théâtre européen, porteur d’un idéal de dialogue entre IN et OFF. Sa nomination symbolisait une volonté politique de décloisonner la grande maison du Festival.

De Lisbonne à Avignon : un récit initial auréolé de promesses

Le OFF toujours périphérique ?

Malgré quelques gestes d’ouverture, le OFF reste peu intégré dans la programmation officielle. Peu d’artistes ou lieux alternatifs ont réellement franchi la frontière symbolique entre les deux pôles.

Engagement politique : entre courage et crispation

• Ses déclarations sur Gaza, son soutien à la reconnaissance de la Palestine, son apparition aux côtés d’artistes militants… tout cela renforce sa stature éthique mais le place aussi en porte-à-faux avec les attentes institutionnelles.
• Une partie du public l’encense, une autre s’inquiète : le Festival peut-il rester un espace artistique universel avec une direction aussi marquée ?

2026, l’année charnière ?

• Son mandat de 4 ans arrive à mi-course. Sera-t-il reconduit ? Le conseil d’administration pourrait opter pour un nouveau visage si les tensions artistiques ou politiques persistent.
• La double posture de Tiago — homme de scène et homme d’engagement — sera probablement au cœur du débat public dans les mois à venir.

“Le Festival n’est pas un territoire neutre. Il est traversé par les convictions, les silences et les cris” — extrait du manifeste lu le 12 juillet sur la place du Palais des Papes.