Théâtre du Chêne Noir : un bastion de création au cœur d’Avignon

Lieu : 8 bis rue Sainte-Catherine, Avignon – Tel : 04 90 86 74 87.

Un lieu chargé d’histoire

Installé dans l’ancienne chapelle de l’abbaye Sainte-Catherine, classée monument historique, le Théâtre du Chêne Noir est bien plus qu’un simple lieu de spectacle. Fondé en 1967 par Gérard Gelas, ce théâtre a été l’un des pionniers du Festival OFF d’Avignon, aux côtés d’André Benedetto. Il incarne depuis plus de cinquante ans une vision engagée, populaire et exigeante du théâtre.

La couleur “noir” du nom fait d’ailleurs référence au drapeau anarchiste, revendiquant dès l’origine une posture de résistance artistique et politique.

Une scène vivante, toute l’année

Codirigé aujourd’hui par Gérard Gelas et son fils Julien Gelas, le Chêne Noir accueille chaque saison des dizaines de spectacles, mêlant créations maison, accueils de compagnies, et résidences d’artistes. Il est reconnu comme une “Scène d’Avignon” conventionnée, soutenue par le Ministère de la Culture, la Région PACA, le Département du Vaucluse et la Ville d’Avignon.

Le théâtre est un carrefour entre générations : il donne la parole à de jeunes talents comme à des artistes confirmés, dans une programmation éclectique allant du théâtre contemporain à la poésie scénique, en passant par la musique et les formes hybrides.

Un pilier du Festival OFF

Chaque mois de juillet, le Théâtre du Chêne Noir devient un haut lieu du OFF, avec une programmation dense et audacieuse. En 2025, il accueille notamment :

• Le Dernier Mot – Cie Lisières, un solo sur la langue et l’oubli (22h)
• L’Amant de Harold Pinter avec Sarah Biasini et Pierre Rochefort
• Montaigne, les Essais, Le Malade Imaginaire, Cléopâtre – La Reine Louve… et bien d’autres créations originales

Julien Gelas résume l’esprit du lieu :

« Nous avons besoin d’émerveillement et de réenchanter notre monde. »

Un théâtre aux lisières

Le Chêne Noir porte bien son nom : il est à la fois enraciné dans l’histoire et tourné vers l’avenir. C’est un théâtre de lisière, entre sacré et profane, entre mémoire et invention. Un lieu où l’on vient chercher du sens, du trouble, de la beauté.

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