
Le 17 septembre 2021, lors du sommet de l’OCS à Douchanbé (Tadjikistan), l’Iran signe son acte d’adhésion en tant que membre à part entière de l’Organisation de Coopération de Shanghai. Cette intégration, très attendue par Téhéran, marque une inflexion majeure de la géopolitique eurasiatique.
Un long processus d’adhésion
- L’Iran dispose du statut d’observateur depuis 2005, mais ses ambitions d’adhésion ont longtemps été freinées par des considérations politiques (sanctions internationales, relations tendues avec certains membres).
- Les soutiens de la Chine et de la Russie, alliés stratégiques de l’Iran, ont été déterminants dans le processus de validation.
Raisons de l’intégration
- Diversifier les partenariats diplomatiques de l’Iran face à l’isolement occidental.
- Renforcer l’influence énergétique de l’organisation grâce aux importantes ressources iraniennes en hydrocarbures.
- Consolider l’axe sino-russe-iranien, dans un contexte global de tensions croissantes avec les États-Unis.
Enjeux géopolitiques
- L’adhésion de l’Iran donne à l’OCS une dimension Moyen-Orientale, renforçant sa portée géographique et stratégique.
- Elle permet à l’Iran de bénéficier d’une légitimité régionale accrue, tout en participant à des exercices conjoints de sécurité et de lutte antiterroriste.
- Elle ouvre aussi des perspectives économiques via la Chine (routes de la soie) et les corridors énergétiques transcontinentaux.
Réactions internationales
Les pays occidentaux observent cette intégration avec méfiance, y voyant un rapprochement des puissances contestant l’ordre mondial libéral.
Pour l’Iran, c’est un symbole d’émancipation diplomatique, et une tentative de rééquilibrage stratégique.
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