Qatar blockade 148 days later

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L’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte ont- ils réussi 148 jours plus tard, à modifier la vision de la politique étrangère du Qatar ?

Un blocus partiel prémédité

Paul Eluard disait «  Le poète, lui, pense toujours à autre chose. L’insolite lui est familier, la préméditation inconnue. »

Ceux qui ont initié la crise du Golfe persique, le 5 juin 2017, à l‘encontre du Qatar, ne sont pas des poètes et certainement des piètres négociateurs. Mettre en avant le financement du terrorisme international par le Qatar, c’est aussi attirer le regard sur leurs propres agissements. L’ancien premier ministre qatarien, surnommé HBJ, vient d’envoyer une petite salve de révélations qui montre que personne dans ce coin du monde et même ailleurs, n’a de leçon à donner en la matière.

Alors que le Qatar a signé un accord le 11 juillet 2017, avec les autorités américaines, sur la lutte contre le financement du terrorisme, première revendication du quartet Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte ; alors que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin est à Doha, trois mois plus tard, pour faire le premier point d’étape, le quartet des boycotteurs ne saisit pas l’occasion pour dire leur première victoire. Ils restent figés, incapables de réagir à la vraie vie, tant ils vivent dans un monde virtuel ou dans le monde de NEOM, le prochain village des Schtroumpfs que MBS veut créer en Arabie saoudite.

Un blocus dont l’objet essentiel est de destituer l’émir du Qatar

Puisque les revendications déposées par le quartet touchent, soit à la souveraineté du Qatar, donc impossible à satisfaire, soit on en parle même plus, voire lorsqu’elles sont satisfaites, comme l’accord du 11 juillet 2017, on les ignore. Ceci conduit forcément à imaginer, une revendication non dite, à savoir la destitution de l’émir du Qatar Tamim bin Hamad al Thani, pour solde de tout compte.

Un de mes ancêtres, Marc Aurèle, Empereur, Homme d’état et Philosophe disait «  Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

Les belligérants de la crise du Golfe, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Egypte, mais aussi le Qatar, feraient bien de méditer sur cette phrase de Marc Aurèle pour éviter de continuer à se  discréditer aux yeux du monde entier.