Trump, stratège malgré lui : Pékin et New Delhi se font les yeux doux pendant qu’il tweete

C’est l’histoire d’un président américain qui voulait isoler la Chine… et qui finit par lui offrir un rencard avec l’Inde. Donald Trump, le Mozart de la diplomatie à la sulfateuse, pensait sans doute que mettre des bâtons dans les roues de Pékin allait faire de lui le shérif du commerce mondial. Résultat : pendant qu’il joue au cow-boy, l’Inde et la Chine se rapprochent comme deux ados en pleine crise de croissance.

De la baston à la passion

Souvenez-vous : il y a cinq ans, les soldats indiens et chinois se tapaient dessus à coups de pierres et de bâtons cloutés dans l’Himalaya. Ambiance Game of Thrones version altitude. Depuis, les relations entre les deux géants étaient aussi glaciales qu’un sommet du Karakoram.

Mais voilà que l’économie s’en mêle. L’Inde, qui rêve de devenir une superpuissance, a besoin des gadgets chinois pour faire tourner ses usines. Et la Chine, qui voit les sanctions américaines pleuvoir comme mousson sur Wuhan, cherche des partenaires moins capricieux que l’Oncle Sam.

Le génie incompris

Et Trump dans tout ça ? Fidèle à lui-même, il n’a rien vu venir. Trop occupé à expliquer sur Truth Social que les pandas sont des espions communistes, il n’a pas remarqué que ses manœuvres anti-chinoises poussaient Pékin à se tourner vers New Delhi. Un peu comme si, en voulant punir son voisin, il lui offrait un abonnement gratuit à Tinder géopolitique.

« Comment un génie comme Trump n’a-t-il pas vu venir ce rapprochement ? », s’interroge-t-on dans les couloirs feutrés du Département d’État. Réponse : parce qu’il était trop occupé à chercher le bouton “retweet” sur le téléphone rouge.

Et maintenant ?

Ce flirt sino-indien reste fragile, mais il pourrait bien rebattre les cartes en Asie. Et si Trump continue à jouer les pyromanes diplomatiques, il risque de voir ses adversaires danser autour du feu… en se tenant par la main.