
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance du PIB chinois de 4,5 % en 2025, mais avertit que ce chiffre pourrait tomber sous les 4 % si Pékin ne met pas en œuvre des réformes structurelles majeures.
Une croissance menacée sans réformes
Les facteurs de risque :
- Guerre commerciale persistante avec les États-Unis : les droits de douane américains atteignent jusqu’à 245 % sur certains produits chinois, ce qui freine les exportations.
- Confiance des consommateurs en berne : depuis la crise du COVID-19, les ménages chinois privilégient l’épargne à la consommation.
- Endettement local : les collectivités territoriales sont surendettées, ce qui limite leur capacité à investir.
- Marché immobilier fragile : la crise du secteur immobilier continue de peser sur la croissance.
Les réformes recommandées par le FMI
Pour éviter une stagnation, le FMI recommande à la Chine de :
- Réformer le secteur immobilier : en assainissant les finances des promoteurs et en renforçant la régulation.
- Stimuler la consommation intérieure : par des transferts sociaux et une meilleure protection sociale.
- Améliorer la transparence budgétaire : notamment au niveau local.
- Renforcer l’ouverture économique : en réduisant les barrières à l’investissement étranger.
- Moderniser le système financier : pour mieux canaliser l’épargne vers l’économie réelle.
Écart avec les objectifs chinois
Le gouvernement chinois vise une croissance d’environ 5 %, mais le FMI juge cet objectif ambitieux dans le contexte actuel. L’écart entre les projections du FMI et les ambitions de Pékin souligne la nécessité d’un changement de cap.
Décryptage approfondi du marché immobilier chinois en 2025, à partir des dernières analyses disponibles
Une crise prolongée et structurelle
Le marché immobilier chinois traverse une crise majeure depuis 2021, marquée par :
- Une baisse continue des prix des logements neufs (−0,2 % en mai 2025)
- Une chute des mises en chantier et des ventes en surface au sol
- Une faible demande et une perte de confiance des acheteurs
Selon Goldman Sachs, cette crise pourrait se prolonger jusqu’en 2027 sans mesures de relance supplémentaires.
Poids économique du secteur
- L’immobilier représente environ 25 % de l’activité économique chinoise.
- Environ 70 % de la richesse des ménages est investie dans l’immobilier.
- La crise affecte donc la consommation, l’investissement et les finances locales.
Réformes stratégiques en cours
Le gouvernement chinois a lancé plusieurs réformes ambitieuses pour stabiliser le secteur :
Restructuration de la dette des promoteurs
- Création d’un fonds de sauvetage national
- Encouragement des fusions et acquisitions
- Renégociation des dettes, notamment pour des géants comme Evergrande
Refonte des politiques de logement
- Assouplissement des restrictions d’achat dans certaines villes
- Déploiement de logements abordables
- Révision des conditions de prêts hypothécaires
Perspectives et risques
- Les analystes estiment que les prix pourraient encore baisser de 5 % en 2025, puis stagner en 2026.
- Sans relance budgétaire plus agressive, la Chine risque une déflation prolongée et une faiblesse persistante de la demande privée.
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