
Kanpur : 1857 – est l’un des spectacles les plus percutants du Fringe 2025 – une pièce explosive, satirique et profondément engagée. C’est une pièce qui fait rire, réfléchir et frissonner.
Kanpur : 1857 – Le canon, le tambour et le cri : Résister par l’art
Synopsis
Un rebelle indien, attaché à un canon et sur le point d’être exécuté, est interrogé par un officier britannique. Ce huis clos revisite l’insurrection de Kanpur en 1857, soulèvement emblématique contre l’Empire colonial britannique. Bien plus qu’une pièce historique, Kanpur: 1857 interroge les mécanismes de domination, la fabrication des récits officiels, et les voix que l’Histoire préfère taire.
Ce qui rend la pièce unique :
- Écriture et performance : Niall Moorjani, artiste non-binaire, mêle satire, comédie et émotion brute.
- Musique live : Sodhi, alias Talking Tabla, accompagne la pièce avec une bande-son électrisante.
- Thèmes abordés : colonialisme, identité de genre, résistance, amour trans et mémoire historique.
- Récompense : Lauréat du prestigieux Charlie Hartill Fund du Pleasance.
Les avis des membres de l’équipe avec qui j’ai vu le spectacle
- Lucie : Éblouie par la mise en scène épurée et la tension dramatique, Lucie a salué l’intensité du face-à-face entre les protagonistes. Elle a souligné la capacité du spectacle à mêler satire grinçante et émotion viscérale.
- Noura : Pour Noura, la musique live a transformé la pièce en une transe hypnotique. Elle a été profondément touchée par la façon dont les identités de genre étaient évoquées avec subtilité et dignité.
- Enzo : Enzo a décrit la performance comme une « incantation scénique » puissante. Il a été marqué par l’ironie mordante de certaines répliques et par la manière dont la pièce dénonçait les récits coloniaux avec brio.
- Bello Bello a réagi à la complexité des rapports de pouvoir mis en scène. Il a vu dans Kanpur: 1857 une critique audacieuse de la mémoire impériale et une invitation à réévaluer les figures historiques imposées.
Les perspectives d’Antonio
En tant qu’observateur engagé, je perçois Kanpur: 1857 comme un acte de résistance artistique. Par sa structure minimaliste mais dense, son rythme haletant et ses choix esthétiques radicaux, la pièce parvient à fissurer les récits dominants. Elle valorise les voix minorisées – identités queer, histoires marginales, mémoire transgénérationnelle – et rappelle que le théâtre peut être un outil de réappropriation des récits, une arme douce mais redoutable contre l’effacement historique.
Infos pratiques :
- Pleasance Courtyard (Beneath)
- Du 30 juillet au 24 août (relâche les 12 et 13)
- À 15h40 – durée : 60 minutes
- Interprètes : Niall Moorjani & Jonathan Oldfield
- Musique : Sodhi (Talking Tabla)
- Billets : edfringe.com
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