
Antonio, voyageur du futur, émissaire d’un siècle en quête de sens, accompagné toujours par Platon, s’installent au cœur du Lycée en compagnie d’Aristote. Autour de lui, des élèves discutent, griffonnent, argumentent avec une ferveur tranquille. L’un d’eux — Callinos, jeune rhéteur au regard acéré – l’interpelle.
Antonio, témoin de la démocratie, épisode 3
Callinos : Étranger, si tu veux comprendre notre démocratie, tu dois entrer dans le labyrinthe. Ici, les idées sont des énigmes. Es-tu prêt ?
Antonio (avec un sourire amusé) : J’ai traversé les siècles pour ça.
Platon (solennel) : Alors choisis ton chemin :
- La Caverne : Vois-tu les illusions qui gouvernent ton monde ?
- La Politeia : Comment répartir le pouvoir sans le corrompre ?
- L’Éthique : Que vaut une démocratie sans vertu ?
Antonio choisit la Politeia.
Un cercle se forme. Les élèves interrogent. Platon observe. Aristote corrige. La joute commence.
Callinos : Si les plus riches gouvernent, la cité chancelle. Mais si tous décident, sans savoir, elle se perd. Que proposes-tu ?
Antonio : Une démocratie éclairée. Où l’éducation précède le droit. Où le citoyen ne vote pas seulement, mais comprend ce qu’il vote.
Élève 2 : Mais qui décide qui est « éclairé » ? N’est-ce pas déjà une forme d’élitisme ?
Antonio : Pas une élite — une exigence collective. L’accès au savoir, garanti. Le temps pour débattre, respecté. La simplification des lois, encouragée.
Aristote (hochant la tête) : Voilà une piste. La vertu de la démocratie réside dans sa capacité à se corriger. C’est une œuvre en mouvement, non une statue figée.
Platon (rêveur) : Peut-être qu’il existe encore un philosophe-roi… mais né du peuple.
Le débat s’achève dans un silence respectueux. Antonio se lève. Platon viens vers lui et lui suggère de voyager dans le temps pour rencontrer Aspasie.
« Va, étranger. Tu as écouté les hommes. Il est temps d’entendre les femmes. La démocratie ne se pense pas sans toutes ses voix. »
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