Grandes tendances économiques mondiales au 31 juillet 2025

L’économie mondiale montre une résilience fragile dans un contexte toujours incertain. Voici les grandes lignes.

L’Inde et les États-Unis affichent une dynamique solide

• Croissance mondiale : estimée à 3,0 % en 2025, légèrement revue à la hausse grâce à une baisse des droits de douane et à des politiques budgétaires expansionnistes dans plusieurs grandes économies.
• Inflation : en recul globalement, mais reste au-dessus des objectifs aux États-Unis.
• Commerce international : fort ralentissement prévu, avec une croissance des échanges autour de 1 % en 2025, affectée par les tensions commerciales et l’instabilité politique.
• Économies avancées : croissance modérée à 1,3 %, avec des inquiétudes sur la soutenabilité de la dette.
• Marchés émergents : croissance plus dynamique à 3,8 %, mais exposés à la volatilité financière et aux tensions géopolitiques.

Aperçu de la croissance économique mondiale au 31 juillet 2025

Voici un tour d’horizon des grandes puissances économiques :

Chine

• Croissance du PIB : +5,2 % au deuxième trimestre2
• Moteurs : exportations dynamiques, production industrielle en hausse (+6,8 % en juin)
• Défis : consommation intérieure encore fragile, crise immobilière persistante, tensions commerciales avec les États-Unis
• Objectif officiel : croissance annuelle autour de 5 %

Inde

• Prévision FMI : +6,4 % en 2025 et 20264
• Moteurs : consommation intérieure robuste, investissements publics et privés en hausse
• Défis : tarifs douaniers américains de 25 % sur les exportations indiennes, ralentissement des investissements étrangers
• Tendance : l’Inde devient un acteur industriel majeur, notamment dans les smartphones et les médicaments7

États-Unis

• Croissance du PIB : +3,0 % au deuxième trimestre9
• Moteurs : consommation des ménages, baisse des importations, rebond industriel
• Défis : inflation toujours au-dessus de l’objectif (PCE à +2,5 %), incertitudes liées aux droits de douane et à la politique commerciale
• Prévision 2025 : croissance attendue autour de 2,3 %

Japon

• Croissance du PIB : contraction de –0,2 % au premier trimestre
• Prévision BoJ : croissance annuelle revue à 0,5 %
• Défis : inflation persistante, exportations fragilisées par les droits de douane américains
• Tendance : reprise attendue au second semestre, portée par la consommation et les hausses de salaires

Europe (zone euro)

• Croissance du PIB : +0,3 % en France, +0,7 % en Espagne, stagnation en Allemagne
• Indice PMI : 51 en juillet, meilleure performance depuis août 202415
• Prévision FMI : croissance modérée à 1,3 % pour les économies avancées
• Défis : incertitudes politiques, ralentissement industriel, tensions commerciales avec les États-Unis

A retenir

La croissance mondiale reste positive mais inégale. L’Inde et les États-Unis affichent une dynamique solide, tandis que la Chine résiste malgré ses fragilités. L’Europe et le Japon peinent à retrouver un rythme soutenu, freinés par des facteurs structurels et géopolitiques.

Zoom sur l’Allemagne

L’économie allemande traverse une période délicate :

• Recul du PIB : au deuxième trimestre 2025, le PIB a baissé de 0,1 %, après une légère hausse en début d’année.
  • Inflation : ralentissement à 1,8 % en juillet, mais l’inflation sous-jacente reste stable à 2,7 %.
  • Investissements : baisse notable, surtout dans la construction, malgré une reprise de la consommation des ménages
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  • Exportations : affectées par les nouvelles barrières douanières américaines, notamment les surtaxes de 15 % sur les importations européennes.
  • Dette publique : le gouvernement prévoit un recours massif à l’endettement en 2026, avec 174 milliards d’euros pour relancer l’économie via des investissements dans les infrastructures et la défense
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  • Emploi et industrie : tensions sociales croissantes, comme le montre la mobilisation des salariés de ZF contre une délocalisation en Hongrie.
  En résumé, l’Allemagne reste confrontée à une crise industrielle persistante, un modèle exportateur fragilisé, et une dette en forte hausse. Le gouvernement mise sur un plan de relance ambitieux pour inverser la tendance à partir de 2026.