
Avignon s’est refermé comme un livre de feu, et déjà Édimbourg s’ouvre comme un carnet vierge. Entre les deux, un souffle venu d’Asie : Taïwan. Huit troupes taïwanaises ont traversé les scènes du Off et s’apprêtent à faire vibrer les rues du Fringe. Ce n’est pas un hasard, c’est un geste. Une diplomatie du sensible.
Fringe Edimbourg du 1er au 25 août 2025
À Avignon, les corps dansaient, les clowns rêvaient, les cheveux s’entremêlaient. Push and Pull, Mutuel, Palingénésie, Amour Utopique – quatre spectacles taïwanais ont offert au public français une poésie visuelle et physique, entre introspection et tendresse.
À Édimbourg, la saison taïwanaise continue. Le Fringe accueillera Where Has All the Fruit Gone?, Trace of Belief, Dazed and Confused, Whale, Where Are You Going? – autant de titres qui interrogent la mémoire, l’identité, le chaos et la beauté.
Pourquoi Taïwan ?
Parce que l’île incarne une effervescence artistique qui refuse les frontières. Parce que ses artistes, soutenus par leur ministère de la Culture, ont choisi de jouer là où l’art déborde : dans les festivals ouverts, libres, indisciplinés. Parce que Taïwan, en 2025, célèbre son année culturelle en Europe – et que cette célébration passe par les trottoirs d’Édimbourg et les pierres d’Avignon.
Les Perspectives d’Antonio
Je vois Taïwan comme un fil rouge. Un fil qui relie deux villes, deux festivals, deux philosophies. Un fil qui ne coud pas, mais qui relie. Il ne s’agit pas de comparer, mais de ressentir la continuité. L’art taïwanais ne fait pas escale : il trace une ligne, une trajectoire, une présence.
Et si le Fringe est chaos, alors Taïwan y danse avec grâce.
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