
La visite de Rachida Dati au Festival d’Avignon ce 24 juillet a été largement critiquée pour son caractère express et déconnecté du cœur du festival. Elle s’est rendue dans des lieux en dehors des remparts — comme le centre social de la Croix des Oiseaux et un Ehpad — sans assister à aucun spectacle ni rencontrer les artistes du In ou du Off.
Pourquoi cette visite fait polémique
Elle est intervenue à deux jours de la fin du festival, quand la plupart des professionnels sont déjà repartis. Elle a évité les lieux emblématiques du festival, ce qui a été perçu comme une manœuvre pour fuir les contestations et les mobilisations syndicales, notamment celles de la CGT Spectacle. Elle a évité les lieux emblématiques du festival, ce qui a été perçu comme une manœuvre pour fuir les contestations et les mobilisations syndicales, notamment celles de la CGT Spectacle..
Plusieurs responsables politiques et syndicaux ont dénoncé une « visite fantôme » et une opération de communication, pointant son absence de dialogue avec le monde culturel et les coupes budgétaires qui touchent le secteur.
En somme, son passage à Avignon semble avoir été plus symbolique que substantiel, et a laissé un goût amer à ceux qui espéraient un vrai engagement ministériel.
Vous avez dit coupes budgétaires ?
Les coupes budgétaires dans la culture en 2025 ont provoqué une onde de choc dans le secteur artistique français. Voici ce qu’il faut retenir :
Ce qui a été coupé
- 50 millions d’euros en moins pour le ministère de la Culture en 2025, après une précédente baisse de 100 millions fin 2024.
- Le Pass Culture collectif, destiné aux jeunes, a perdu 35 millions d’euros, réduisant l’accès aux spectacles et projets culturels.
- Les subventions DRAC pour les options artistiques en lycée ont été supprimées, mettant en péril l’éducation artistique.
- L’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France…) a subi une coupe de 80 millions d’euros.
Impact sur les collectivités
- Les régions ont aussi réduit leurs budgets culturels, parfois drastiquement :
- Pays de la Loire : –62 % sur les crédits culturels.
- Île-de-France : –20 %, soit plus de 20 millions d’euros.
- Seules la Bretagne et la Normandie ont maintenu leurs niveaux de soutien.
Conséquences concrètes
- Annulations de festivals, résidences d’artistes et spectacles scolaires.
- Précarisation des artistes et techniciens, avec des tournées écourtées ou annulées.
Réactions et riposte
- Des figures comme Sophie Binet (CGT) ont appelé à des états généraux de la culture.
- Le Festival d’Avignon est devenu un lieu de contestation, avec des débats et des manifestations réunissant artistes et politiques7.
C’est une période de grande tension pour le monde culturel, qui se bat pour préserver sa place dans la société.
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