
Autorisée à nouveau par la loi Duplomb, l’utilisation dérogatoire de l’acétamipride a mis le feu aux poudres. Cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2020, est accusé de nuire gravement à la biodiversité. Son retour soulève une question essentielle : peut-on sacrifier la santé environnementale au nom de la compétitivité agricole ?
Un pesticide au cœur de la polémique
Qu’est-ce que l’acétamipride ?
- Insecticide systémique qui s’infiltre dans toute la plante, y compris le pollen et le nectar.
- Classé comme substance préoccupante par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).
- Cible les insectes ravageurs, mais affecte aussi les pollinisateurs essentiels, notamment les abeilles.
Un danger pour les abeilles et la biodiversité
- Études de l’INSERM et de l’INRAE montrent un affaiblissement des capacités cognitives des abeilles exposées.
- Risque d’effondrement des colonies, avec des effets en cascade sur la pollinisation des cultures.
- L’écosystème agricole repose sur ces pollinisateurs, leur disparition menace l’équilibre alimentaire.
Des risques pour la santé humaine ?
- Des résidus peuvent se retrouver dans les sols, l’eau et certains produits agricoles.
- Les chercheurs évoquent une possible toxicité chronique à faible dose, notamment pour les enfants.
- L’effet cocktail avec d’autres pesticides pourrait aggraver les impacts sanitaires.
Des agriculteurs pris en étau
- Certains exploitants estiment ne pas pouvoir se passer d’acétamipride face à une pression économique croissante.
- Le manque d’alternatives viables pousse à des compromis risqués.
- Mais d’autres voix, comme celle des agriculteurs bio ou des jeunes collectifs agroécologiques, dénoncent un modèle dépassé.
Une décision politique controversée
- Le retour de l’acétamipride a été voté sans véritable débat, via une procédure expéditive.
- Des députés ont dénoncé la pression des lobbys et le contournement du dialogue parlementaire.
- La pétition massive reflète le sentiment d’une démocratie abîmée par des intérêts privés.
L’essentiel : Un poison à double tranchant
L’acétamipride ne tue pas que les insectes nuisibles. Il érode la confiance dans le processus démocratique, fragilise la biodiversité et interroge notre modèle agricole. En refusant un débat transparent, les institutions mettent en péril leur légitimité. Cette pétition pourrait être le point de bascule : vers une agriculture plus respectueuse, et une démocratie plus vivante.
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