Revue de presse – 21 juillet 2025, Festival d’Avignon

Dans la touffeur théâtrale de juillet, Avignon devient le carrefour incandescent des écritures scéniques, des expériences sensorielles et des cris du monde. Cette Revue de presse du 21 juillet revient sur les échos de la journée du 20, captant les vibrations des plateaux, les piques des critiques et les regards engagés des spectateurs. Entre coups de génie, provocations assumées et maladresses stimulantes, la scène avignonnaise donne à penser autant qu’à ressentir.

Les spectacles qui font sensation

  • « Derniers Feux » de Némo Flouret : une création chorégraphique libre et foisonnante, entre ballet urbain et installation vivante. Ce spectacle célèbre les corps et les désirs d’une génération en quête d’utopies, avec des effets visuels surprenants comme des fléchettes colorées et des pulls flottants signés Issey Miyake.
  • « Enfers et Contre Tous » : comédie musicale pop queer revisitée façon Drag Race et Broadway. Mythologie grecque + humour + audace = succès garanti.
  • « La tête Ailleurs » : duo magnétique de Youri Rebeko et Camélia Acef, salué pour sa sensibilité et sa mise en scène immersive.
  • « Je suis la fille du feu » : récit poignant d’une femme kurde en lutte, présenté à Présence Pasteur. Intense et engagé.
  • « Un Silence » de Christiane Jatahy : fusion théâtre-cinéma à l’Opéra Grand Avignon, sur la parole empêchée. Bouleversant et visuellement saisissant.

Les critiques les plus piquantes

  • « Face aux murs » : scénographie audacieuse mais propos jugé trop démonstratif par certains critiques.
  • « Le Procès Pelicot » : applaudi pour son engagement politique, mais le format lecture divise.
  • « Gagnant-Gagnant ! » : comédie sur le monde de l’entreprise, efficace mais parfois trop caricaturale.

Vision d’Antonio : théâtralité du seuil

Antonio, cette semaine, ne parle plus d’utopies blessées, mais d’une théâtralité du seuil. Il observe comment les spectacles naviguent entre réel et fiction, entre reconstitution documentaire et envol poétique. Ce n’est plus le choc frontal de l’actualité, mais sa transmutation – le sensible comme filtre du politique. Il évoque une dramaturgie qui « bascule », où les corps racontent plus que les mots et où l’espace scénique devient une zone d’instabilité créative. Avignon, selon Antonio, est cette année un miroir tremblant du monde en suspens.

Sur le même thème

Revue de presse  du Festival d’Avignon – 20 juillet 2025

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.