Carnet du festival d’Avignon – 17 juillet 2025

À mi-parcours, une respiration s’impose. On pourrait croire que le Festival d’Avignon est une affaire de vieux sages en costume noir, mais non !

Chronique du milieu

La ville est chaude, poussiéreuse, nerveuse. Les murs d’Avignon sont couverts d’affiches jusqu’au ciel, et dans les cafés, les débats battent leur plein. Nous sommes à mi-chemin. Certains artistes n’ont plus de voix. Les spectateurs ont noirci leurs carnets. Et nous, rapporteurs d’actualités impromptus, avons des cernes qui racontent la beauté des nuits blanches. Dans ce flot permanent, un visage revient sans cesse : celui de la jeunesse.

Les jeunes, au cœur de l’effort

On pourrait croire que le Festival d’Avignon est une affaire de vieux sages en costume noir, mais non. Depuis le début, les équipes organisatrices ont misé sur les jeunes artistes, jeunes publics, jeunes penseurs. Et cette année, cela se voit.

Des places à tarif réduit ont été doublées pour les moins de 26 ans.

Le programme “Éclats de Scène” permet à des lycéens de rencontrer des compagnies, de participer à des ateliers et même de monter sur scène.

Le Parlement Jeune des Arts Vivants, lancé par le ministère, a tenu sa première séance le 16 juillet. Ils ont parlé politique culturelle, écologie sur les plateaux, et même intelligence artificielle dans la création.

Et dans le OFF ? C’est le foisonnement. Des compagnies composées uniquement de jeunes diplômés du conservatoire, des formes nouvelles — théâtre podcast, performance TikTok, scénographie textile. Ils bousculent les formats, les récits, et même les codes de la billetterie avec des systèmes de prix libre.

Paroles cueillies

“Ce festival m’a fait comprendre que je pouvais créer sans attendre qu’on me donne l’autorisation.” – Sarah, 19 ans, venue de Lyon avec sa troupe “Ici je respire, j’apprends, je rêve. Ça devrait être comme ça tout le temps.” – Hicham, lycéen participant aux ateliers du IN

Et Antonio dans tout ça ?

“Si le festival veut survivre à l’essoufflement institutionnel, c’est par la jeunesse qu’il le fera. Pas en lui parlant, mais en l’écoutant. La jeunesse ne réclame pas d’être incluse. Elle est déjà là.”

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