
Le budget de la France en 2026 n’est pas une loi de finances, c’est une opération de tonte nationale. Une tonte méthodique, silencieuse, presque clinique.
Un tel rasage, sans anesthésie, menace de réveiller les braises encore tièdes du soulèvement des Gilets Jaunes
Il ne s’agit plus d’un effort commun, mais d’un tri sélectif de qui doit payer pour quoi. Tandis que les multinationales accumulent les milliards dans le sillage d’une industrie toujours plus centralisée, les familles voient fondre leurs prestations, leurs services, leur avenir. Même les retraites, jadis sanctuarisées, sont désormais rationnées comme une denrée rare. La solidarité devient un slogan creux, vidé de son sens par la rigueur comptable.
Rappelons les mots de Rosa Luxemburg : « Ce n’est pas une bataille rangée, mais une fauche périodique… » Le gouvernement nous fait repousser, comme de l’herbe, pour mieux nous faucher à nouveau. Et toujours, c’est dans la promesse du progrès que l’on nous fait taire. Le progrès militaire. Le progrès économique. Le progrès de ceux qui possèdent déjà.
Mais cette tonte continue n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un choix politique. Un choix de société. Un choix qui peut être contesté.
La République ne survivra pas sans ses racines. Chaque coupe budgétaire, chaque économie sur le dos des nombreux, est une amputation démocratique. Il est temps de transformer la tondeuse en tribune, la fauche en parole. Car ce n’est pas à l’herbe de plier : c’est au jardinier d’évoluer.
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