Discours du Président de la République aux armées depuis l’Hôtel de Brienne

C’est aujourd’hui la neuvième fois que je m’exprime devant vous, à la veille de notre fête nationale. Vous, soldats, qui, partout où vous êtes déployés, agissez pour assurer la protection des Français, la défense de nos intérêts et le respect de la parole donnée.

Le 13 juillet 2025

Vous, qui êtes le bras armé de la France et dont l’engagement porte grandeur et acceptation du risque.

Je vais tout à l’heure saluer la mémoire de nos soldats tombés cette année, je verrai également tout à l’heure et demain nos blessés. Et je veux ici redire à leurs familles, à leurs frères d’armes, le soutien entier et la reconnaissance de la nation, notre reconnaissance et notre affection. Votre engagement est inestimable.

Il l’est d’autant plus que nous vivons un moment de bascule. Nous en apercevons depuis longtemps l’imminence et ces bascules sont aujourd’hui effectives. Et sans doute jamais, depuis 1945, la liberté n’avait été si menacée et jamais à ce point, la paix sur notre continent n’avait dépendu de nos décisions présentes.

Oui, nous replongeons dans des années où l’histoire se fait. Et à ce titre, je tiens, en ce 13 juillet 2025, à remercier la Mission Libération, présidée par Philippe Etienne, qui achèvera ses travaux en fin d’année et a scandé les deux années que nous venons de vivre à travers les commémorations, le travail scientifique, académique, le travail de mémoire et la mobilisation de tant et tant de nos anciens combattants et vétérans. Comme je remercie tous nos anciens combattants, nos associations, associations d’anciens combattants et de mémoire qui, partout sur le territoire national, portent cette mémoire collective, nous rappellent la force de cette histoire et sont aussi le socle de la mémoire de la nation.

Je le disais, jamais, sans doute, notre liberté n’avait été si menacée. Liberté des peuples attaqués par les impérialismes et les puissances d’annexion, liberté bafouée quand les règles de la guerre sont effacées, quand chacun s’exonère du droit international, quand l’espérance de la paix est anéantie en Europe, au Proche et Moyen-Orient, comme en Afrique. Et quand il n’y a plus de règles, c’est la loi du plus fort qui l’emporte.

Liberté de notre Europe mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l’invasion de l’Ukraine, alors que les États-Unis ont ajouté une forme d’incertitude et que notre Europe se trouve placée à la lisière d’un vaste arc de crise qui part du golfe de Guinée, traverse le Sahel jusqu’au Proche-Orient et en Iran. Soyons clairs, nous, Européens, devons désormais assurer notre sécurité nous-mêmes.

Liberté de notre modèle économique aussi, quand les entreprises s’imaginent devenir des États, les États devenir des empires, et quand les terres sont à confisquer, les ressources à accaparer ou le commerce mondial à capturer.

Liberté de notre modèle démocratique et politique, objet, de tentatives de manipulation par des États étrangers, notamment sur les réseaux sociaux et cibles de forces obscurantistes.

Liberté individuelle également, parce que dans l’ère des écrans, c’est l’esprit des hommes, en particulier des jeunes générations, qui devient la ligne de front de la guerre économique, technologique et culturelle.

Liberté de la nation, enfin, quand les risques de la division menacent notre unité et que nous devons affronter tant de défis pour rester libres, maître de notre destin.

Alors, face à tous ces risques qui pèsent sur notre liberté, nous avons initié en janvier dernier un état des lieux de notre environnement et des défis à venir. Ce travail est aujourd’hui achevé, et la revue nationale stratégique qui a été pilotée par le SGDSN et à laquelle nombre d’entre vous, et je vous en remercie, ont largement contribué, sera publiée demain.

Pour voir et lire l’intégralité du discours

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.