
Les critiques s’affinent et les premiers coups de foudre s’ancrent. Le Festival d’Avignon continue de secouer les colonnes des journaux, parfois caressé dans le sens du velours, parfois griffé avec ironie. Le théâtre est ici lu comme un baromètre du monde, entre vertige esthétique et fulgurances politiques. Ce deuxième volet de la revue capte les palpitations médiatiques du jour, où l’enthousiasme rivalise avec l’inconfort, et où chaque spectacle devient un lieu de combat feutré.
Les spectacles qui font sensation
- IN – « Le Chant des Décombres » Salué dans Libération et La Croix pour sa mise en scène organique et sa partition sonore hypnotique : “Un théâtre qui respire l’effondrement sans céder au désespoir.” (Libération) Cité comme “un des moments les plus sensoriels de cette édition”.
- OFF – « À l’ombre des cerisiers en fleurs » Dans Le Monde et France Culture : “Une perle douce-amère, qui tisse l’exil avec une simplicité bouleversante.” Spectacle joué dans un ancien garage transformé en salle japonaise minimaliste.
- Le buzz étrange – « Les Mains Nues » (OFF) Signalé par Le Figaro et La Provence : performance muette où le spectateur entre dans une pièce blanche et devient lui-même acteur. “Troublant, prétentieux, nécessaire.”
Les critiques les plus piquantes
- “Quand le minimalisme devient paresse : un spectacle où l’on attend que le silence dise quelque chose.” – Le Nouvel Observateur
- “Un happening mal ficelé, où l’intention prend le pas sur la forme.” – Les Inrockuptibles, à propos d’une création OFF qui a dérouté.
- “L’acteur principal semble surtout lutter contre son propre ennui.” – Sud-Ouest, lors d’un compte-rendu du IN.
En perspective – La vision d’Antonio
“Si la presse cherche à distribuer les bons points et les cartons jaunes, elle oublie peut-être que le théâtre, dans sa forme la plus vivante, échappe aux barèmes. Les critiques les plus affûtées ne se posent pas en juges, mais en témoins sensibles d’un moment instable. À Avignon, le théâtre n’est pas à noter, il est à traverser.”
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