
“Depuis quelques années, le OFF d’Avignon s’est métamorphosé : d’un laboratoire de création libre, il devient pour certains un piège économique. Cette année encore, de nombreux artistes témoignent de conditions intenables : loyers exorbitants, billetterie incertaine, fatigue administrative. Alors que le IN continue d’être massivement subventionné, le OFF se professionnalise… mais à quel prix ?”
La précarité économique des artistes dans le OFF
Enjeux principaux
- Économie précaire :
- Frais de location de salles parfois supérieurs à 8 000 € pour la durée du festival.
- Communication, logement, transport… Autant de charges qui raréfient les jeunes compagnies.
- Sélection invisible :
- Pas de comité de sélection officiel, mais un “tri économique” : seuls les mieux dotés survivent.
- Conditions de jeu :
- Horaires serrés, moyens techniques réduits, manque de visibilité médiatique malgré la qualité.
Voix du terrain
“On vit une forme de darwinisme culturel : seuls les plus riches ou les plus connectés arrivent à jouer.” — Un comédien du OFF, interrogé en marge d’une performance nocturne.
“Cette année, on joue à perte… mais on espère décrocher une date à Paris.” — Une metteuse en scène venue de Marseille.
Pistes de réflexion (et d’action)
- Création d’un fonds d’aide spécifique au OFF, pour alléger les coûts structurels.
- Mutualisation des ressources entre compagnies (affichage, technique, hébergement).
- Instaurer un “label OFF équitable” pour valoriser les lieux respectueux des artistes.
- Redéfinir le rôle des collectifs d’artistes comme contre-pouvoir.
Conclusion – Antonio
“Le OFF, autrefois espace d’expérimentation radicale, semble pris en étau entre l’utopie artistique et l’impératif de survie. Il est urgent de le défendre non par nostalgie, mais parce qu’il incarne encore un théâtre vivant, libre, populaire, et infiniment fragile.”
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