Conférence de Rome 2025 : l’Ukraine entre espoirs et défis titanesques

Alors que les bombes continuent de tomber et que les visages de la guerre hantent encore les rues ukrainiennes, la conférence internationale de Rome s’est tenue les 10 et 11 juillet 2025, portant l’ambition de transformer les plaies ouvertes en fondations solides pour un pays meurtri. Plus de 10 milliards d’euros ont été annoncés pour soutenir la reconstruction, mais derrière les chiffres se cachent des enjeux redoutables.

Des montants impressionnants, mais loin des besoins

  • L’Union européenne promet 2,3 milliards d’euros, et un fonds conjoint vise 500 millions d’ici 2026.
  • Selon la Banque mondiale, le coût de la reconstruction s’élève à 524 milliards de dollars sur dix ans.
  • L’Ukraine espère mobiliser les avoirs russes gelés, soit près de 250 milliards d’euros, pour financer une partie des travaux.

Un pays à reconstruire sous les bombes

  • En juin 2025, 232 civils ont été tués – le mois le plus meurtrier depuis 2022.
  • 400 drones et 18 missiles ont encore été lancés par la Russie pendant la conférence.
  • Relancer les infrastructures dans ces conditions exige des garanties de sécurité que peu de partenaires sont prêts à offrir.

La population, première ligne de reconstruction

  • Plus de 9 millions de personnes déplacées, dont 4 millions déjà rentrées sans appui structuré.
  • 70 % des enfants n’ont plus accès aux services essentiels : alimentation, éducation, logement.
  • L’aide humanitaire doit aller au-delà des chiffres : elle doit devenir un mécanisme d’inclusion et de résilience.

Des partenaires engagés, mais fragiles

  • Le retour de Donald Trump rebat les cartes du soutien américain.
  • L’UE veut renforcer son rôle, mais reste divisée sur les moyens, entre aides directes, garanties de prêts et solutions diplomatiques.
  • La reconstruction devient aussi un enjeu d’adhésion à l’Union européenne, avec des débats sur les critères et le calendrier.

La conférence de Rome est un cri d’espoir

Un appel à croire qu’un pays dévasté peut se relever avec la solidarité internationale. Mais elle est aussi un miroir brut des contradictions et des limites du monde d’aujourd’hui. Les milliards annoncés ne suffiront que si l’engagement est durable, inclusif et audacieux.

Et maintenant ? Le chantier est colossal. Les promesses sont posées. Reste à savoir qui les honorera… et comment.

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