
Ce 8 juillet sera une journée venteuse, j’en profite ce matin, 6h, de marcher dans les rues d’Avignon avec mon petit-fils Diego, un lève tôt, tout fier d’avoir en poche son diplôme de boulanger. Nous passons la journée au festival, le théâtre cherche — et parfois trouve — ce qui nous échappe.
Ce qui nous attend aujourd’hui
Dans le IN :
- Cour d’honneur : Les Veilleurs de Christiane Jatahy – une méditation sur la résistance intime, entre rêve et insurrection.
- Cloître des Carmes : La Langue des cendres de Gurshad Shaheman – récits d’exil et de renaissance, portés par des voix multiples.
- Carrière de Boulbon : Terra Nullius de Bashar Murkus – un théâtre de l’effacement, entre géopolitique et poésie.
- Gymnase du Lycée Aubanel : Les Silences de l’aube de Marine Bachelot Nguyen – fragments d’une mémoire coloniale recomposée.
Dans le OFF :
- Il flotte un vent de liberté !
- À 15h, dans une ancienne chapelle : Écorchés vifs par la compagnie Les Brèches – théâtre physique et cri brut.
- Ce soir, à 22h au Théâtre du Chêne Noir : Le Dernier Mot de la compagnie Lisières – un solo haletant sur la langue et l’oubli.
Échos de la veille
Lucie (Carrière de Boulbon) : “Le Chant des pierres m’a traversée. J’ai senti le sol vibrer sous les mots. C’était comme écouter la mémoire du monde.”
Enzo (Théâtre des Carmes) : “La Faille m’a rappelé mon grand-père. Ce qu’on ne dit pas, ce qu’on garde. J’ai pleuré sans comprendre pourquoi.”
Noura (rue Guillaume Puy) : “Un mime a raconté la guerre sans un mot. J’ai tout compris.”
Bello (encore lui) : “J’ai vu une ombre jouer seule. Elle m’a salué.”
Notes d’Antonio
Dans le sillage d’une programmation toujours plus engagée, la réflexion s’impose surla place du discours militant dans la création théâtrale contemporaine. Alors quel est le constat du 7 juillet ?
Le militantisme était bien présent, mais rarement pesant. Il traversait les corps, les silences, les mythes. Il y avait matière à engagement, mais peu d’excès. Le théâtre, hier, semblait encore capable de faire entendre sans asséner, de faire ressentir sans convaincre.
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