
Une idée reçue : “Ce sont nos salaires qui paient tout”. C’est partiellement vrai… mais de moins en moins. Aujourd’hui, les cotisations salariales ne représentent qu’une partie du financement global.
Répartition des recettes en 2023 (régimes de base + FSV)
Source de financement | Part estimée des recettes |
Cotisations sociales (salariés + employeurs) | 45 % |
Contribution sociale généralisée (CSG) | 20 % |
Taxes affectées (TVA, tabac, alcool…) | 18 % |
Transferts d’État et organismes | 5 % |
Autres produits (placements, amendes, etc.) | 2 % |
Fait marquant : la CSG, instaurée en 1991, a pris une place croissante pour élargir le financement à tous les revenus (salaires, retraites, revenus du capital…).
Une évolution marquée depuis les années 90
- En 1990 : 90 % des recettes provenaient des cotisations sociales.
- En 2023 : elles ne représentent plus que 45 %, au profit d’impôts plus larges et de taxes affectées.
Cette mutation vise à répondre à l’éclatement du salariat : freelance, temps partiel, multi-activités, chômage… Il fallait sortir d’un modèle trop rigide.
Un financement qui cherche son équilibre
La Sécurité sociale a amorcé une transition vers une assiette fiscale plus large. Mais elle reste très dépendante de l’activité économique, ce qui la rend vulnérable aux crises.
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