
À mesure que la technologie progresse, un paradoxe se dessine : nous savons créer des intelligences qui surpassent les nôtres dans certaines tâches, mais sans cœur, sans conscience, sans mémoire du bien. Dans ce contexte, le pape François nous invite à redécouvrir une autre forme d’intelligence — celle du cœur.
« Ce n’est pas l’accumulation de connaissances qui rend sage, mais la capacité à orienter cette connaissance vers le bien. » (Antiqua et Nova, n° 27)
Une sagesse relationnelle, pas algorithmique
La sagesse du cœur n’est pas une faiblesse face à l’intelligence technique. Elle est sa complémentarité nécessaire. Elle écoute, discerne, choisit non pas en fonction de l’efficacité, mais en vue de la justice, de la bonté, de la beauté.
C’est cette sagesse que François appelle de ses vœux lorsqu’il parle d’une éthique de l’IA centrée sur l’humain, qui ne sépare jamais savoir et compassion, capacité et responsabilité.
L’Appel de Rome : un dialogue inédit entre science et foi
En 2020 déjà, le pape lançait l’Appel de Rome pour une IA éthique, signé par IBM, Microsoft, et des représentants religieux du judaïsme, de l’islam et du christianisme. Un texte historique, car il reconnaît que la technologie seule ne suffit plus : sans gouvernance morale partagée, l’IA peut devenir un danger.
Antiqua et Nova s’inscrit dans cette continuité, appelant non à rejeter la machine, mais à reconnaître ses limites, et à placer l’homme au cœur du développement numérique.
Une intelligence au service de la paix
Pour le pape, l’intelligence véritable est celle qui ouvre à la relation, construit des ponts, et cherche la paix. C’est la sagesse du cœur — cette intelligence invisible aux machines, mais essentielle à l’humanité.
Vous venez de lire l’article 5/6
Sur le même thème
L’IA, entre progrès et idolâtrie : le discernement éthique selon Antiqua et Nova
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.