
Avec le recul relatif des États-Unis, on assiste à une fragmentation de l’ordre mondial.
Érosion de la dissuasion américaine
L’actualité nous rappelle à son bon souvenir. Si l’Iran bombarde Israël sans subir de représailles directes de Washington, cela envoie un signal clair à d’autres puissances : les lignes rouges américaines peuvent être franchies sans conséquences immédiates. Cela pourrait encourager :
- La Corée du Nord à intensifier ses essais.
- La Russie à tester davantage les limites en Europe de l’Est.
- La Chine à accélérer ses ambitions à Taïwan.
Affaiblissement des alliances régionales
Les alliés traditionnels des États-Unis — Israël, les Émirats, l’Arabie saoudite — pourraient douter de la fiabilité du parapluie américain. Cela pourrait les pousser à :
- Se réarmer de manière autonome (y compris nucléairement).
- Se rapprocher de puissances alternatives comme la Chine ou la Russie.
- Mener des actions unilatérales risquées, sans coordination avec Washington.
Renforcement du régime iranien
L’absence de réponse américaine pourrait être interprétée à Téhéran comme une victoire stratégique. Cela renforcerait :
- Le discours de légitimité du régime.
- La position des durs au sein du pouvoir.
- La poursuite du programme nucléaire, avec encore moins de retenue.
En somme, le coût de l’inaction pourrait être plus élevé que celui d’une action calibrée. Mais Trump, en cultivant l’ambiguïté, cherche peut-être à faire monter la pression sans s’engager — une stratégie risquée, mais pas dénuée de calcul.
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