
La CNIL a publié ses premières recommandations sur l’application du RGPD au développement des systèmes d’intelligence artificielle pour aider les professionnels à concilier innovation et respect des droits des personnes.
Voici ce qu’il faut en retenir
Les concepteurs et développeurs de systèmes d’intelligence artificielle font souvent remonter à la CNIL que l’application du RGPD leur pose des difficultés, notamment pour l’entraînement des modèles.
L’idée reçue selon laquelle le RGPD empêcherait l’innovation en intelligence artificielle en Europe est fausse. En revanche, il faut avoir conscience que les bases d’entraînement comprennent parfois des « données personnelles », des informations sur des personnes réelles. L’utilisation de ces données fait courir des risques aux personnes, qu’il faut prendre en compte, afin de développer des systèmes d’IA dans des conditions qui respectent les droits et libertés des personnes, et notamment leur droit à la vie privée.
Quels sont les systèmes d’IA concernés ?
Ces recommandations concernent le développement de systèmes d’IA impliquant un traitement de données personnelles (pour plus d’informations sur le cadre juridique, voir la fiche n°1). En effet, l’entraînement des systèmes d’IA nécessitent régulièrement l’utilisation d’importants volumes d’informations sur des personnes physiques, qu’on nomme « données personnelles ».
Sont concernés :
- Les systèmes fondés sur l’apprentissage automatique (machine learning) ;
- Les systèmes dont l’usage opérationnel est défini dès la phase de développement et les systèmes à usage général qui pourront être utilisés pour nourrir différentes applications (« general purpose AI »).
- Les systèmes dont l’apprentissage est réalisé « une fois pour toutes » ou de façon continue, par exemple en utilisant des données d’utilisation pour son amélioration.
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