
La Banque mondiale prévoit une croissance mondiale de 2,7 % en 2025-2026, un taux qui, bien que stable, reste insuffisant pour compenser les chocs économiques des dernières années et soutenir un développement durable.
Défis et disparités économiques
Les économies émergentes et en développement continuent de progresser, mais leur rattrapage vis-à-vis des économies avancées demeure limité. La plupart des pays à faible revenu ne sont pas en voie d’atteindre le statut d’économie à revenu intermédiaire d’ici 2050. Cette stagnation est attribuée à plusieurs facteurs :
- Endettement élevé : De nombreux pays en développement sont confrontés à une dette croissante qui limite leur capacité d’investissement.
- Tensions géopolitiques : Les conflits et incertitudes politiques freinent les échanges commerciaux et les investissements étrangers.
- Changement climatique : Les catastrophes naturelles et les conditions météorologiques extrêmes affectent la productivité agricole et industrielle.
Perspectives et recommandations
Pour accélérer la croissance et réduire les écarts économiques, la Banque mondiale recommande une action politique coordonnée :
- Stabilité macroéconomique : Assurer des politiques monétaires et budgétaires cohérentes pour éviter les crises financières.
- Réduction des obstacles structurels : Investir dans les infrastructures et l’éducation pour améliorer la compétitivité.
- Lutte contre le changement climatique : Mettre en place des politiques environnementales pour limiter les impacts négatifs sur l’économie.
Un zoom particulier sur la réduction des obstacles structurels
La réduction des obstacles structurels est essentielle pour stimuler la croissance économique et améliorer la compétitivité des pays. Elle vise à éliminer les barrières qui freinent l’investissement, l’innovation et l’emploi.
Principaux obstacles structurels
- Rigidités du marché du travail : Des réglementations trop strictes sur l’embauche et le licenciement peuvent décourager les entreprises à investir dans de nouveaux talents.
- Faible accès au financement : Les petites et moyennes entreprises (PME) rencontrent souvent des difficultés à obtenir des crédits, ce qui limite leur expansion.
- Infrastructure insuffisante : Un réseau de transport, d’énergie et de communication inadéquat freine la productivité et l’intégration des marchés.
- Réglementations excessives : Une bureaucratie lourde et des procédures administratives complexes peuvent ralentir la création d’entreprises et l’innovation.
Solutions pour lever ces obstacles
- Réformes du marché du travail : Assouplir les réglementations pour faciliter l’embauche et encourager la mobilité professionnelle.
- Amélioration de l’accès au financement : Développer des mécanismes de crédit adaptés aux PME et encourager l’investissement privé.
- Investissements dans les infrastructures : Moderniser les réseaux de transport et de communication pour améliorer la connectivité et la productivité.
- Simplification administrative : Réduire la bureaucratie et digitaliser les services publics pour faciliter les démarches des entreprises.
Ces réformes structurelles sont souvent recommandées par des institutions comme l’OCDE et la Banque mondiale pour garantir une croissance plus inclusive et durable.
Quelles conséquences sur le quotidien des travailleurs
La réduction des obstacles structurels peut avoir des effets significatifs sur le quotidien des travailleurs, à la fois positifs et négatifs.
Conséquences positives
- Meilleures opportunités d’emploi : En facilitant l’embauche et en réduisant les rigidités du marché du travail, les travailleurs peuvent accéder plus facilement à des emplois correspondant à leurs compétences.
- Accès amélioré au financement : Les PME, qui sont souvent des moteurs de l’emploi, peuvent se développer plus rapidement, créant ainsi davantage de postes.
- Conditions de travail modernisées : L’investissement dans les infrastructures et la digitalisation des services publics peut améliorer l’environnement de travail et réduire les tâches administratives chronophages.
- Formation et reconversion : Avec des politiques favorisant l’éducation et la formation continue, les travailleurs peuvent acquérir de nouvelles compétences et s’adapter aux évolutions du marché.
Conséquences négatives
- Risque de précarisation : Une flexibilisation excessive du marché du travail peut entraîner une augmentation des contrats courts et une baisse de la sécurité de l’emploi.
- Adaptation difficile : Certains travailleurs, notamment les plus âgés, peuvent rencontrer des difficultés à se reconvertir face aux nouvelles exigences du marché.
- Pression accrue : La compétitivité accrue peut engendrer une intensification du rythme de travail et une exigence de productivité plus élevée.
Le chômage structurel reste un défi majeur, notamment pour les travailleurs dont les compétences deviennent obsolètes. Pour atténuer ces effets, des politiques de soutien à l’emploi et des programmes de formation adaptés sont essentiels.
Poster un Commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.