La Roumanie est de retour aux urnes pour le premier tour de la présidentielle

La Cour constitutionnelle roumaine avait annulé l’intégralité de l’élection présidentielle sur fond d’ingérences russes et de dérives sur TikTok.

La Roumanie vote à nouveau dimanche 4 mai 2025

Cinq mois après l’annulation du premier tour de la présidentielle, la Roumanie est de retour aux urnes ce dimanche 4 mai dans une ambiance tendue, avec à la clé une possible nouvelle victoire de l’extrême droite. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures (6 heures en France) pour une fermeture à 21 heures (19 heures en France). Les sondages de sortie des urnes seront publiés peu après.

Les candidats

George Simion

Le parti Alliance pour l’unité des Roumains (extrême droite), a décidé de mettre en avant un nouveau candidat, George Simion, 38 ans. D’ores et déjà annoncé favori dans les sondages, le patron du parti nationaliste AUR est un admirateur de Donald Trump, dont il a assisté à l’investiture en janvier. 

 Crin Antonescu

Ancien ministre de la jeunesse et des sports (1997-2000) et ancien président du Sénat (2012-2014), cet ex-professeur d’histoire de 65 ans est le choix de la coalition électorale Roumanie, regroupant le Parti national-libéral, le Parti social-démocrate et l’Union démocratique des Hongrois de Roumanie. Déjà candidat à la présidentielle de 2009, il avait alors recueilli 20% des voix. 

Nicusor Dan

Candidat indépendant et maire de Bucarest depuis 2020, il est soutenu par le parti Justice et respect pour tous en Europe (DREPT), le Parti du mouvement populaire (PMP), la Force de la droite (FD), Renouvelons le projet européen de la Roumanie (REPER). Diplômé en mathématiques de la Sorbonne, le candidat de 55 ans entend incarner le renouveau pro-européen. 

Victor Ponta

Ancien Premier ministre entre 2012 et 2015, il avait été chassé du pouvoir par de grandes manifestations contre la corruption. Battu en 2014 à la présidentielle, il retente sa chance avec un discours aux accents populistes.

Elena Lasconi

L’actuelle maire de Campulung, centriste (Union sauvez la Roumanie), s’était qualifiée au premier tour du précédent scrutin annulé. Depuis, Elena Lasconi a perdu le soutien des membres de l’exécutif de son propre parti, l’Union pour la sauvegarde de la Roumanie (USR), parti d’opposition de centre-droit. Ces derniers lui ont retiré leur soutien au profit de Nicusor Dan.

Cristian-Vasile Terhes

Membre du Parti National Conservateur Roumain (PNCR), Christian-Vasile Terheș a étudié la théologie à l’Université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca avant d’être ordonné prêtre au sein de l’Église gréco-catholique roumaine. Au début des années 2000, il s’installe aux États-Unis où il travaille pour l’entreprise OrthoCare. Élu député européen en 2019 au sein du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens, il est reconduit pour un second mandat en 2024.

Lavinia Sandru

Diplômée de l’Université de Bucarest, Lavinia Șandru débute en politique en 2001 en tant que secrétaire exécutive du département de l’image du Parti démocratique (PD). En 2002, elle devient secrétaire exécutive du département des relations internationales. Élue députée en 2005, elle quitte ses fonctions parlementaires en 2008. Elle est aujourd’hui candidate à l’élection présidentielle sous l’étiquette du Parti Social Libéral Humaniste. 

John-Ion Banu Muscel

Diplômé en ingénierie mécanique de l’Université polytechnique de Bucarest, John-Ion Banu est membre du Parti de la Nation Roumaine. En 1985, il émigre aux États-Unis, où il acquiert la nationalité américaine – à laquelle il entend renoncer s’il est élu président. Il fait carrière dans le domaine de la recherche océanographique avant de fonder sa propre entreprise, Ocean Test, en 1990. 

ilviu Predoiu

Général roumain et officier de renseignement, Silviu Predoiu a exercé à plusieurs reprises les fonctions de directeur intérimaire du Service de renseignement extérieur de la Roumanie. Il est soutenu par la Ligue d’action nationale, formation politique de centre droit, dans le cadre de sa candidature à l’élection présidentielle. 

Daniel Funeriu

Chercheur de formation, Daniel Funeriu obtient en 1999 un doctorat en chimie à l’Université de Strasbourg. Il poursuit sa carrière dans plusieurs instituts prestigieux : le Scripps Research Institute à La Jolla (Californie), le National Institute of Advanced Industrial Science and Technology à Amagasaki (Japon), ainsi que l’Université technique de Munich (Allemagne). 

En 2009, il est élu député européen, puis nommé ministre de l’Éducation. Il se présente aujourd’hui à l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant. 

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