La Banque du Japon révise à la baisse ses prévisions économiques pour 2025 et 2026

La Banque du Japon (BoJ) a annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de croissance pour les années fiscales 2025 et 2026, citant les tensions commerciales internationales et l’incertitude économique mondiale comme principales raisons de cette révision.

Une croissance en berne

Lors de sa dernière réunion de politique monétaire, la BoJ a maintenu son taux directeur à 0,5%, mais a drastiquement réduit ses prévisions de croissance. Pour l’année fiscale 2025, la banque centrale ne table plus que sur une croissance du PIB japonais de 0,5%, contre 1,1% prévu initialement. La prévision pour 2026 a également été abaissée à 0,7%, contre 1,1% auparavant.

L’impact des tensions commerciales

Cette révision s’explique en grande partie par les tensions commerciales accrues entre le Japon et les États-Unis. Depuis avril, Washington a imposé des surtaxes douanières de 25% sur l’automobile et l’acier japonais, des secteurs clés de l’économie nippone. En réponse, Tokyo envisage des mesures de rétorsion, bien que celles-ci aient été temporairement mises en pause jusqu’en juillet1.

Une inflation persistante

Parallèlement, l’inflation reste un défi majeur pour l’économie japonaise. En mars, la hausse des prix à la consommation (hors produits frais) a atteint 3,2% sur un an, bien au-delà de l’objectif officiel de 2% fixé par la BoJ. La flambée des prix du riz, qui a enregistré une augmentation record de 92,5%, illustre la pression inflationniste qui pèse sur les ménages japonais.

Une politique monétaire sous surveillance

Face à ces défis, la BoJ reste prudente quant à l’évolution de sa politique monétaire. Après avoir relevé ses taux à plusieurs reprises depuis mars 2024, elle pourrait être contrainte de ralentir son resserrement monétaire si la conjoncture économique continue de se détériorer.

L’avenir économique du Japon dépendra en grande partie de l’évolution des tensions commerciales et de la capacité du pays à stabiliser son inflation. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si la BoJ devra ajuster sa stratégie afin de soutenir la croissance et préserver la stabilité financière.