
En juillet 2024, le sommet annuel de l’OCS s’est tenu à Astana, capitale du Kazakhstan. Cette édition s’est déroulée dans un contexte international tendu : montée des rivalités sino-américaines, guerre en Ukraine, instabilité au Moyen-Orient, et élargissement du BRICS. L’OCS a profité de ce rendez-vous pour réaffirmer sa vocation stratégique et renforcer la coordination entre ses membres.
Un contexte international en recomposition
- Tensions accrues entre blocs géopolitiques, avec une fracture croissante entre l’Occident et les puissances émergentes.
- Volonté affirmée des membres de bâtir un ordre international « plus équitable » basé sur la multipolarité.
- Nouveaux équilibres énergétiques dans un monde en transition écologique.
Résultats clés du sommet
- Déclaration commune appelant à une coopération accrue en matière de cybersécurité, de lutte contre le terrorisme, et de stabilité régionale.
- Accent mis sur l’intégration économique avec la proposition d’un cadre de facilitation commerciale intra-OCS, notamment pour les pays les plus touchés par les sanctions.
- Partenariats renforcés avec d’autres organisations : BRICS, EAEU, ASEAN.
Une vitrine d’unité… en apparence
- Malgré des intérêts divergents (notamment entre l’Inde, la Chine et le Pakistan), les membres ont affiché une image d’unité stratégique.
- Le rôle du Kazakhstan, pays hôte, a été salué pour sa diplomatie équilibrée entre Russie, Chine et Occident.
Vers une organisation plus ambitieuse ?
De nombreux analystes voient dans ce sommet une tentative de repositionnement de l’OCS comme alternative aux structures occidentales traditionnelles, en promouvant une gouvernance non hégémonique, basée sur le consensus et le respect mutuel.
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