1996, aux origines du Groupe de Shanghai : stabiliser l’Asie post-soviétique

En avril 1996, cinq pays – Chine, Russie, Kazakhstan, Kirghizistan et Tadjikistan – fondent à Shanghai un cadre de coopération inédit : le Groupe de Shanghai. Cette initiative répond à une urgence géopolitique : stabiliser les frontières et instaurer un climat de confiance après l’effondrement de l’URSS.

Objectifs initiaux

  • Renforcer la confiance militaire entre les membres, notamment par la réduction des troupes stationnées aux frontières.
  • Régler les différends frontaliers hérités de l’époque soviétique.
  • Prévenir les tensions régionales liées au séparatisme, à l’extrémisme religieux et au terrorisme.
  • Créer un espace de dialogue multilatéral dans une région encore instable.

Contexte

  • La Chine s’inquiète de l’influence des républiques d’Asie centrale sur sa région du Xinjiang.
  • La Russie cherche à maintenir son influence dans son ancien « étranger proche ».
  • Les jeunes États d’Asie centrale veulent sécuriser leurs frontières et asseoir leur souveraineté.

Ce forum, d’abord technique et sécuritaire, va rapidement évoluer vers une organisation plus structurée.