La situation économique du Mozambique

Après des années de forte croissance, l’économie du Mozambique a connu en 2016 (3,8 %), en 2017 (3,7 %) et en 2018 (3,25 %) un fort ralentissement (contre 7 % en moyenne entre 2010 et 2015).

L’économie du pays est fragilisée

Les cyclones Idai et Kenneth, survenus en mars et avril 2019, et la crise de la COVID-19 ont fragilisé davantage l’économie mozambicaine.

Des révélations faites en avril 2016 sur des emprunts d’1,4 milliard USD, réalisés depuis 2013 par des entreprises publiques mozambicaines, avec garantie souveraine, dans des conditions opaques, et dont l’existence n’avait pas été signalée au FMI, ont conduit à la suspension du programme du FMI (adopté en décembre 2015) et de l’aide budgétaire (264,7 millions USD, soit 10 % du budget) de plusieurs pays partenaires du développement. La somme des « dettes cachées » souscrites sous le mandat du président Guebuza (2010 – 2015) s’élève au total à 2,2 milliards USD.

L’économie du pays est fragilisée, avec une dette publique de 110,5 % du PIB fin 2018. Des négociations ont repris entre le FMI et le Mozambique sur la possibilité d’un programme sans financement (Staff Monitored Programm).

Si les investissements étrangers ont diminué ces dernières années (baisse continue des flux d’IDE passés de 6,2 milliards USD en 2013 à 3,1 milliards USD en 2016, tendance qui s’est poursuivie en 2017), les grands projets gaziers au Nord du Mozambique (projets Coral LNG, Mozambique LNG et Rovuma LNG) n’ont pas été compromis. Les retombées budgétaires d’importance pour le Mozambique ne sont néanmoins pas attendues avant 2023/2024 (et pourraient devenir très significatives entre 2025 et 2030).

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