Convention d’Istanbul de 2011, la Turquie fait marche arrière

L’égalité entre les femmes et les hommes est un élément clé dans la prévention de la violence à l’égard des femmes, or depuis un an la Turquie d’Erdogan a préparé son départ de la Convention d’Istanbul de 2011.

Erdogan aux mains des conservateurs

Le 14 mars 2012, la Turquie devient le premier pays à ratifier la convention, neuf ans plus tard, elle fait marche arrière.

Simone de Beauvoir disait : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.« 

Selon le média Ouest France : « Les conservateurs ont affirmé que la Convention d’Istanbul de 2011 nuit à l’unité familiale, encourage le divorce et que ses références à l’égalité étaient utilisées par la communauté LGBT pour être mieux acceptée dans la société. »

En 2020 en Turquie 300 femmes ont été assassinées selon le groupe de défense des droits We Will Stop Femicide.

Le retrait de la Convention d’Istanbul de 2011 annoncé par Erdogan Recep Tayyip  dés l’année passée est un cadeau offert aux conservateurs turcs qui permettent au président turc de garder le pouvoir. La Turquie se fracture et s’éloigne encore plus de l’Europe malgré les discours officiels.

Buts de la Convention d’Istanbul

  1. de protéger les femmes contre toutes les formes de violence, et de prévenir, poursuivre et éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique;
  2. de contribuer à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et de promouvoir l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, y compris par l’autonomisation des femmes;
  3. de concevoir un cadre global, des politiques et des mesures de protection et d’assistance pour toutes les victimes de violence à l’égard des femmes et de violence domestique;
  4. de promouvoir la coopération internationale en vue d’éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique;
  5. de soutenir et d’assister les organisations et services répressifs pour coopérer de manière effective afin d’adopter une approche intégrée visant à éliminer la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.