L’homme qui marche de Giacometti

Pour la première (et sans doute dernière) fois, toutes les sculptures de l’homme qui marche réunies dans une même exposition du 4 juillet au 29 novembre 2020.

Une icône de l’art du XXè siècle

L’Homme qui marche, plus qu’un chef-d’œuvre, est une icône de l’art du XXè siècle. Avec ce motif emblématique, Giacometti a réussi à concentrer la puissance évocatrice de son œuvre et à incarner l’aspiration la plus puissante de son époque : humaniser le monde, l’histoire et l’art.

Pour la première fois, seront réunis les différents modèles de l’Homme qui marche grandeur nature créés par l’artiste, ainsi que la plupart des variations sculptées et dessinées sur ce thème. Seront ainsi présents, de façon exceptionnelle, le premier Homme qui marche grandeur nature de 1947 et l’Homme qui marche I, II et III (1960) de la Fondation Giacometti.

Cette exposition majeure retrace la généalogie du motif, depuis la Femme qui marche de la période surréaliste jusqu’aux icônes créées en 1959-60. Accompagnée de nombreux documents et dessins inédits, l’exposition raconte l’histoire de l’œuvre la plus célèbre de Giacometti.

Commissaire : Catherine Grenier.

Commissaire associé : Thierry Pautot

Institut Giacometti – 5, rue Victor Schoelcher – 75014 Paris

Contact presse : Anne-Marie Pereira
Tél : 33 (0)1 87 89 76 75 / 33 (0)6 48 38 10 96
am.pereira@fondation-giacometti.fr

Biographie : ALBERTO GIACOMETTI (1901-1966)

Né en 1901 à Stampa, en Suisse, Alberto Giacometti est le fils de Giovanni Giacometti, peintre postimpressionniste renommé.

C’est dans l’atelier paternel qu’il est initié à l’art et qu’il réalise, à 14 ans, ses premières œuvres, une peinture et un buste sculpté de son frère Diego.

En 1922, Giacometti part étudier à Paris et entre à l’Académie de la Grande-Chaumière, où il suit les cours du sculpteur Antoine Bourdelle. A cette époque, il travaille d’après modèle et commence à s’intéresser aux œuvres avant-gardistes, notamment cubistes.

En 1929, il commence une série de femmes plates, proches de l’abstraction, qui le fait remarquer par le milieu artistique. En 1930, il adhère au mouvement surréaliste d’André Breton, au sein duquel il crée une série d’objets à connotations symbolique et érotique. En 1932 et 1934, il créé deux figures féminines emblématiques, Femme qui marche et L’Objet invisible. En 1935, il prend ses distances avec le groupe surréaliste et reprend la pratique d’après modèle, se dédiant intensément à la question de la figure humaine, qui sera pendant toute sa vie un sujet privilégié.

Après avoir passé les années de guerre en Suisse, de retour à Paris, il reprend ses recherches sur la figure humaine. Travaillant principalement d’après modèle, il réalise aussi des figures plus génériques inspirées de l’histoire de l’art. Il développe un processus de travail personnel, modelant des figures en terre qu’il transfère ensuite en plâtre, retravaillant ensuite la surface au moyen de canifs et d’objets tranchants. Les œuvres de grande taille sont parfois réalisées directement en plâtre. S’il fait couler la plupart de ses sculptures en bronze, il aime aussi exposer les plâtres, dont il peint parfois la surface.

En 1947, il réalise la première version de l’Homme qui marche, puis décline ce thème dans plusieurs œuvres de plus petit format. En 1959-61 il réalise trois autres modèles grandeur nature, à l’occasion d’une commande (non aboutie) pour la Chase Manhattan Plaza à New York, qui deviennent des icônes de son œuvre.

Alberto Giacometti s’éteint en janvier 1966, à l’hôpital de Coire, en Suisse.